Alain, Charles, Louis de Rohan-Chabot de Léon

1844 - 1914

Informations générales
  • Né le 1er décembre 1844 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 6 janvier 1914 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Morbihan
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 6 janvier 1914
Département
Morbihan
Groupe
Droites

Biographies

Député de 1876 à 1889, né à Paris le 1er décembre 1844, de la famille de Louis-François-Auguste, duc de Rohan-Chabot, prince de Léon (1788-1833), pair de France, dont la filiation est suivie depuis 1040, et qui descend des ducs d'Aquitaine, fit, en 1870, la campagne franco-allemande, comme capitaine des mobiles du Morbihan.

Grand propriétaire dans le Morbihan, où il habite le château historique de Josselin, conseiller municipal de Gaillac, il fut élu député, le 20 février 1876, par les monarchistes de l'arrondissement de Ploërmel, avec 11 434 voix (18 381 votants, 23 647 inscrits), contre 5 096 à M. Magon de la Ballue, 1 600 à M. Paul de Champagny, et 250 à M. Carouge.

Il prit place à l'extrême droite, vota constamment avec la minorité, et soutint contre les 363 le gouvernement du Seize-mai, dont il fut avec succès le candidat officiel, le 14 octobre 1877, élu par 13 148 voix (20 509 votants, 23 526 inscrits), contre 7 301 à M. Carouge, républicain.

Le prince de Léon siégea à plusieurs reprises au bureau comme secrétaire de la Chambre des députés. Il continua de voter avec la droite :
- contre les invalidations de ses collègues conservateurs,
- contre l'article 7,
- contre les lois sur l'enseignement,
- contre les divers ministères de gauche qui se succédèrent au pouvoir.

Réélu député du Morbihan, le 21 août 1881, par 12 050 voix (19 699 votants, 24 658 inscrits), contre 7 621 à M. Carouge, il suivit la même ligne politique que précédemment, combattit les ministères Gambetta, Freycinet, Ferry, se prononça contre la politique coloniale et contre les crédits du Tonkin, monta quelquefois à la tribune.

Après le rétablissement du scrutin de liste, il fut porté, le 4 octobre 1885, sur la liste monarchiste du Morbihan, dont il fut élu député, le 2e sur 8, par 60 347 voix (95 198 votants, 130 336 inscrits). Le prince de Léon a opiné :
- contre la loi sur l'enseignement primaire,
- contre la nouvelle loi militaire,
et, en dernier lieu :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 1er décembre 1844 à Paris (7e), mort le 6 janvier 1914 à Paris (7e).

Député du Morbihan de 1876 à 1914


(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 100, à LEON (prince de).

Le duc se présente de nouveau aux élections générales du 22 septembre 1889. Les électeurs de Ploërmel, dont il est le conseiller général et l'un des conseillers municipaux, le réélisent au premier tour par 15.384 voix sur 17.432 votants ; ils font de même aux élections générales de 1893 où il obtient 13.713 voix sur 16.344 votants, bien qu'il n'eût fait aucune promesse électorale, ni même de profession de foi comme il le déclare à la commission chargée d'établir le recueil des engagements électoraux. Les orientations de la Chambre étant de plus en plus contraires à ses principes, il ne prend guère part à ses travaux.

Aux élections générale du 8 mai 1898, il est de nouveau élu au premier tour, par 11.479 voix, mais moins aisément puisque ses compétiteurs obtiennent cette fois 9.908 voix. Le 27 avril 1902 il est encore élu au premier tour (13.994 voix contre 7.855 à son adversaire Carouge). En 1903, il s'élève contre la prohibition de l'instruction religieuse en langue bretonne au cours de l'interpellation Lamy.

Réélu aux élections générales du 6 mai 1906 avec près de 17.000 voix sur 20.617 votants et de nouveau le 24 avril 1910 par 13.524 voix contre 8.733 à son compétiteur Noël, il se fait à la Chambre à diverses reprises l'avocat des électeurs de sa circonscription mais n'intervient plus dans les grands débats politiques.

Treizième prince de Léon et onzième duc de Rohan, il meurt en son domicile parisien au cours de sa soixante-neuvième année et presque au terme de sa dixième législature.