Georges Rolland

1907 - 1977

Informations générales
  • Né le 5 mars 1907 à Saint-bonnet-de-salers (Cantal - France)
  • Décédé le 14 juillet 1977 à Mauriac (Cantal - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Cantal
Groupe
Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants

Biographies

Biographie de la IVe République

ROLLAND (Georges, Germain, Edouard)
Né le 5 mars 1907 à Saint-Bonnet-de-Salers (Cantal)
Décédé le 14 juillet 1977 à Mauriac (Cantal)

Député du Cantal de 1951 à 1956

Notaire à Mauriac, chef-lieu d’arrondissement du Cantal, Georges Rolland entame une carrière politique à la Libération. Il est d’abord candidat aux élections législatives du 10 novembre 1946, figurant en troisième position sur la liste républicaine d’action paysanne et sociale conduite par Camille Laurens, ancien syndic-adjoint de la Corporation paysanne et député du Cantal depuis juin 1946. Bien qu’arrivée en tête, la liste investie par le Parti paysan d’union sociale (président : Paul Antier) n’a qu’un élu. Lors des élections municipales d’octobre 1947, Georges Rolland se présente à Mauriac. Il ne l’emporte pas sur la municipalité sortante, orientée à gauche, mais devient toutefois conseiller municipal. Il soutient Camille Laurens dans la mise en place, à partir de 1947, d’une solide fédération du Parti paysan d’union sociale (PPUS) dans le département puis, en 1950, dans sa stratégie, à la fois locale et nationale, de rapprochement très étroit avec le Centre national des républicains indépendants (CNRI), créé par Roger Duchet en décembre 1948. Aux élections législatives du 17 juin 1951, Georges Rolland est élu député dans un contexte bien particulier.
Sept listes s’affrontent : communiste (13 990 voix ; Clément Lavergne, député sortant, non réélu), socialiste (17 875 voix ; Géraud Jouve, député sortant, non réélu), radicale (6 410 voix), issue de l’Union démocratique et socialiste de la Résistance - UDSR (5 761 voix ; Augustin Chauvet, en tête de la liste, avait obtenu la double investiture nationale du Rassemblement des Gauches républicaines - RGR et du Groupement de Défense des libertés professionnelles et des contribuables), démocrate-chrétienne (7 370 voix), gaulliste (5 283 voix), issue de l’Union des indépendants, des paysans et des républicains nationaux (26 383 voix ; 3 élus). La liste investie par le CNIP, parti issu de l’alliance, en février 1951, du CNRI et du PPUS, est conduite par Camille Laurens. Celui-ci, agriculteur dans le canton de Maurs, représente l’arrondissement d’Aurillac tandis qu’Alphonse Dommergue – conseiller général et maire de Saint-Flour – et Georges Rolland – conseiller municipal de Mauriac – représentent les deux autres arrondissements du département. Grâce à un apparentement large (CNIP, MRP, radicaux, UDSR) et majoritaire, et malgré un recul en nombre de suffrages par rapport à 1946, la liste modérée emporte les trois sièges réservés au Cantal.
Georges Rolland est élu membre de la commission de la justice et de la législation (1951-1955), de la commission des immunités parlementaires (1953-1955 ; il en devint le secrétaire en 1955). Il est nommé juge suppléant à la Haute-Cour de justice, le 28 août 1951. Au cours de la législature, il dépose deux propositions de lois : l’une tendant à relever le plafond d’exonération des droits de soulte et de retour, prévus par l’article 710 du Code général des impôts (24 août 1951) ; l’autre en vue d’abroger les articles 50 à 59 de l’ordonnance du 30 juin 1945 relative aux prix (18 mars 1954). Enfin, il présente, au nom de la commission de la justice et de la législation, un rapport sur la proposition de loi déposée par Guy de Montgolfier, député CNIP de l’Ardèche, et par lui-même, tendant à modifier le Code civil sur l’hypothèque légale de la femme mariée. Il n’intervient qu’à une reprise, en participant, en novembre 1954, à la discussion du budget du ministère de l’industrie et du commerce. A cette occasion, il soutient un amendement, finalement retiré, prévoyant le rétablissement de la voie ferroviaire Bort-les-Orgues – Eygurande.
Le 30 août 1954, il prend position en faveur de la Communauté européenne de défense (CED), à l’image des députés les plus en vue du CNIP (Antoine Pinay, Paul Reynaud et Joseph Laniel), en votant contre la question préalable à la ratification du traité de Paris, déposée par le général Adolphe Aumeran et Edouard Herriot.
Il s’inscrit en 1951 au groupe parlementaire du Centre républicain d’action paysanne et sociale et des démocrates indépendants (CRAPSDI), créé au début de la législature pour rassembler tous les élus du PPUS. Ce groupe est présidé par Camille Laurens puis, dès le mois d’août, quand celui-ci devint secrétaire d’Etat à l’agriculture, par Jean Sourbet, député de la Gironde. Le groupe du CRAPSDI se scinde en novembre, Paul Antier, président du PPUS, refusant le choix fait par Camille Laurens de l’intégration complète et rapide du parti dans le CNIP, c’est-à-dire de sa disparition, au lieu du maintien d’une certaine autonomie par rapport aux Républicains indépendants (RI). Georges Rolland soutient son collègue du Cantal. En juillet 1952, sous le gouvernement d’Antoine Pinay, les deux groupes paysans se réunifient dans le groupe indépendant paysan. Mais la crise interne ne tarde pas à renaître et, en décembre 1953, Paul Antier fait à nouveau sécession. Une fois encore, Georges Rolland, à la différence de son collègue Alphonse Dommergue, se range aux côtés de Camille Laurens. Cependant, celui-ci ne le reprend pas sur sa liste, lors des élections anticipées du 2 janvier 1956. Il y a deux raisons probables à cela : tout d’abord, il a échoué à faire aboutir le dossier qui lui a été confié, dès 1951, quant à la réouverture de la ligne ferroviaire Bort – Eygurande, élément jugé important par les notables locaux dans le cadre de la politique d’aménagement du territoire qui commence à voir le jour ; ensuite, Camille Laurens a le souci de renouveler ses colistiers, afin notamment de ménager un allié – et en même temps un concurrent – en pleine ascension : Augustin Chauvet, conseiller général de Salers, chef-lieu d’un canton situé dans l’arrondissement de Mauriac. La carrière politique de Georges Rolland prend alors fin.
Georges Rolland disparaît le 14 juillet 1977.