Maurice, Pierre, Félix Rolland

1902 - 1986

Informations générales
  • Né le 27 octobre 1902 à Le puy (Haute-Loire - France)
  • Décédé le 5 décembre 1986 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Rhône
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 octobre 1902 au Puy (Haute-Loire). Député du Rhône de 1932 à 1936.

Fils de Félix Rolland, magistrat, Maurice Rolland fut élève du lycée du Puy et du collège La Chartreuse. Etudiant à la Faculté de Lyon, il obtient une licence en droit. Après un stage comme clerc d'avoué, il s'inscrit en 1926 au barreau de la Cour d'appel de Lyon. A sa profession d'avocat, il ajoutera bientôt des activités journalistiques, publiant une étude sur l'Autriche de Dollfuss, et divers articles parus dans le Lyon républicain, le Petit Niçois, le Petit Marocain, le Journal du commerce et le Bulletin des amitiés franco-yougoslaves. En 1935, il sera élu conseiller municipal de Lyon.

Aux élections législatives de 1932, il se présente comme candidat radical-socialiste dans la 4e circonscription du Rhône. Dès le premier tour, il distance tous ses concurrents, obtenant 3.516 voix sur 7.223 votants, contre 1.409 à Odoux (S.F.I.O.) et 1.330 à Lavalette (U.R.D)). Après le retrait du candidat socialiste, il triomphe au second tour avec 4.375 voix sur 6.563 votants, Lavalette ne recueillant que 1.374 suffrages.

A la Chambre, Maurice Rolland s'inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste et fait partie de la commission de l'aéronautique, de la commission d'assurance et de prévoyance sociale puis de celle des affaires étrangères. Les nombreuses propositions de loi et les rapports remarqués qu'il dépose alors révèlent un esprit actif, animé par des préoccupations sociales. Il s'intéresse notamment au problème du chômage, préconisant une nouvelle définition du chômeur, l'institution d'un fonds national de chômage et l'adoption de la semaine de 40 heures. Il propose diverses mesures concernant les familles nombreuses, les travailleurs saisonniers, les magasins à prix unique et le congé annuel payé. Mais on le voit aussi militer pour l'introduction de l'espéranto dans les programmes de l'enseignement public. En matière d'assurance automobile, son rapport sur l'assurance obligatoire fait de lui un spécialiste écouté et il est nommé membre du conseil consultatif des assurances contre les risques d'accidents d'automobiles. Comme parlementaire, il participe à plusieurs missions à l'étranger, en Autriche, en Italie, et en U.R.S.S. et aux réunions de l'Union Interparlementaire, à Constantinople notamment.

Aux élections de 1936, son principal adversaire socialiste est André Philip. Avec 2.428 voix pour 8.070 votants, contre 2.198 à Philip, il est en tête au premier tour de scrutin. Mais au second tour, après le désistement du candidat communiste, Vallier, c'est André Philip qui l'emporte par 3.280 voix contre 2.930.

Il reprit son activité comme avocat au barreau de Lyon.