Ferdinand Roques
1889 - 1978
ROQUES (Ferdinand, Emile)
Né le 21 février 1889 à Plaisance (Aveyron)
Décédé le 2 septembre 1978 à Saint-Amand (Cher)
Député du Cher de 1958 à 1967
Docteur en médecine, spécialisé en radiologie, Ferdinand Roques s’implante très tôt dans le Cher : il exerce depuis 1918 à Saint-Amand, dont il devient conseiller municipal en 1945, après avoir servi comme médecin-chef de la Résistance pour la zone sud du département de 1943 à 1944. Il préside le RPF dans le Cher en 1947, et se présente dix ans plus tard sous la bannière de l’Union pour la Nouvelle République aux élections de novembre 1958, arguant de la nécessité d’un profond renouvellement du personnel parlementaire, de sa connaissance de la circonscription, et de sa fidélité à l’œuvre entamée par le général de Gaulle. Eu égard au caractère rural de sa circonscription, il prend pour suppléant en 1958 un représentant de coopérative agricole, le maire de Bengy-sur-Craon, et insiste dans son programme, par ailleurs assez général, sur la nécessité de défendre l’agriculture par une « politique des prix et des moyens d’exploitation » appropriée.
En 1958, Ferdinand Roques profite au premier tour du tassement du candidat du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) et de la disparition du vote poujadiste pour passer en tête au premier tour avec 11 725 voix, devançant le candidat communiste de 500 voix sur 43 000 suffrages exprimés. Au second tour, il bénéficie d’un bon report des voix des candidats de droite, et devance assez largement son adversaire communiste (27 458 voix contre 16 075). L’écart se resserre en 1962 contre le même adversaire au second tour (20 351 contre 18 291 voix).
A l’Assemblée nationale, F. Roques intègre durant toute la première législature, puis de décembre 1962 à avril 1966, la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Bon connaisseur des questions médicales et vice-président de l’association des cancérologues de France (1960-1968), il dépose une proposition de loi visant à définir le statut et à favoriser la spécialisation du personnel manipulateur d’électro-radiologie (le 13 juillet 1961), et prend une part active aux débats portant sur la réorganisation de la Sécurité sociale et la fixation des honoraires médicaux, notamment lors des questions orales consacrées à ce sujet le 1er juillet 1960. À partir de décembre 1966, son activité parlementaire se fait plus discrète, comme membre suppléant de la Commission mixte paritaire en charge de certaines dispositions du projet de loi sur les monuments historiques.
A l’instar du groupe UNR-UDT auquel il appartient, il vote les déclarations de politique générale du gouvernement Debré (16 janvier et 15 octobre 1959), et positivement lors des scrutins des 28 mai et 3 juin 1959 sur le règlement de l’Assemblée nationale ; il se prononce en faveur du projet de loi concernant l’enseignement privé (23 décembre 1959), ainsi que des pouvoirs spéciaux attribués au gouvernement (scrutin du 2 février 1960), soutient la modification de la Constitution ( scrutin du 11 mai 1960) et s’oppose à la motion de censure du 4 octobre 1962 provoquant la chute du ministère Pompidou. En revanche, il ne prend pas part au vote sur la levée de l’immunité parlementaire de Georges Bidault (5 juillet 1962). Au cours de la deuxième législature, il vote la ratification du traité du 22 janvier 1963 entre la République française et la RFA sur la coopération franco-allemande (13 juin 1963), mais en faveur du projet de loi relatif à certaines modalités de la grève dans les services publics (26 juillet 1963), du projet de loi constitutionnelle portant modification des dispositions de l’article 28 de la Constitution (20 décembre 1963), du projet de loi relatif à l’élection des conseillers municipaux (17 juin 1964), et du projet de loi relatif au recrutement en vue de l’accomplissement du service national (25-26 mai 1965). De la même manière, il vote contre les motions de censure déposées au cours de la discussion du projet de loi autorisant le gouvernement à prendre des mesures d’ordre économique et social (les 20 mai et 9 juin 1967).
Aux élections législatives de 1967, c’est un nouvel adversaire, le candidat communiste Laurent Bilbeau, qui parvient à l’emporter sur Ferdinand Roques au second tour, avec 21 835 voix contre 21 647 au député sortant, qui, dès lors, se retire de la vie politique.