Louis, Marie, Raoul Rolland Du Roscoat

1853 - 1930

Informations générales
  • Né le 2 avril 1853 à Orléans (Loiret - France)
  • Décédé le 7 juin 1930 à Trestraou-perros-guirec (Côtes-du-Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Action libérale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 2 avril 1853 à Orléans (Loiret), mort le 7 juin 1930 à Trestraou-Perros-Guirec (Côtes-du-Nord).

Député des Côtes-du-Nord de 1902 à 1906.

Après avoir obtenu sa licence en droit, il renonça à une carrière juridique pour se consacrer à la terre en qualité de propriétaire exploitant. Sa formation universitaire et son sens de l'intérêt général lui donnèrent très jeune le goût de la « chose publique ». Conseiller général du canton de Bourbriac et maire de Coadout à partir de 1882, le vicomte du Roscoat ne nourrissait pas d'ambition politique à l'échelle nationale. Il accepta pourtant en 1902 de se présenter à la députation pour répondre aux sollicitations des notables de la région de Guingamp qui voyaient en lui un homme d'ordre en même temps qu'un catholique convaincu. Il fut élu dans la 1re circonscription de Guingamp le 27 avril 1902 dès le premier tour de scrutin obtenant 6.612 voix sur 12.471 votants. Son adversaire, Riou, totalisa 5.672 suffrages.

Son élection ne fut validée qu'après enquête. Inscrit au groupe de l'action libérale, il fut membre de plusieurs commissions.

Le vicomte du Roscoât se signala à la Chambre par de vigoureuses interventions lors des débats sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il déposa et défendit notamment un amendement tendant à autoriser les réunions privées pour la célébration des cultes, ne pouvant admettre que la liberté de réunion soit reconnue aux syndicats, aux associations littéraires ou scientifiques alors que, selon ses propres termes, « on ne pourra prier que sous la surveillance de la police ».

Il intervint également sur le projet de loi portant suppression de l'enseignement congréganiste et lors des nombreux débats budgétaires concernant l'Agriculture, l'Instruction publique et les Armées.

En 1906, le vicomte du Roscoât fut battu dans la circonscription où il avait été élu quatre ans plus tôt ne recueillant que 5.944 voix contre 6.736 à Kerguezec. Il est décédé à Trestraou Perros-Guirec le 7 juin 1930 à l'âge de 77 ans.