Raoul des Rotours
1860 - 1900
- Informations générales
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- Né le 8 avril 1860 à Avelin (Nord - France)
- Décédé le 28 mars 1900 à Avelin (Nord - France)
1860 - 1900
Né le 8 avril 1860 à Avelin (Nord), mort le 28 mars 1900 à Avelin (Nord).
Député du Nord de 1897 à 1900.
Petit-fils du baron Alexandre-Antonin, membre du Corps législatif sous le second Empire, fils du baron Robert-Eugène qui représenta la 4e circonscription de Lille pendant vingt-sept ans, le baron Raoul de Rotours ne dérogea pas à la tradition familiale.
Après des études qui le menèrent jusqu'à la licence en droit, il entra dans la vie publique en exerçant les mandats de conseiller d'arrondissement de 1886 à 1895, de maire d'Avelin, puis de conseiller général du canton d'Orchies, succédant ainsi à son père. Par contre, il ne brigua pas le siège laissé vacant à la Chambre par celui-ci lorsqu'il mourut en 1895 et attendit deux années avant de se porter candidat à une autre élection partielle, dans la 2e circonscription de Douai, destinée à pourvoir au remplacement de M. Emile Dubois devenu sénateur.
Il se présenta comme républicain constitutionnel et fut élu le 28 février 1897, au premier tour de scrutin, ayant obtenu 8.400 voix sur 13.706 votants contre 3.840 à M. Lambrecht. Aux élections générales de 1898, il fut réélu le 8 mai, dès le premier tour également, en améliorant son score puisqu'il recueillit 9 468 voix contre 3 843 au candidat socialiste, M. François, sur 13 892 suffrages exprimés.
Inscrit à l'action libérale, le baron Raoul des Rotours prit une part active au travail parlementaire, s'intéressant plus particulièrement aux questions agricoles et industrielles. Il déposa plusieurs propositions de loi, toutes relatives aux droits de douane, ainsi qu'un projet de résolution, en 1899, tendant à ce qu'une séance par semaine, celle du vendredi, soit réservée à la discussion des interpellations ; le fait que celles-ci pouvaient venir à tout moment lui paraissait en effet faire obstacle à l'examen des lois financières, économiques et ouvrières dont il soulignait l'intérêt primordial.
Il intervint en 1897 dans la discussion du projet de loi dit « du cadenas » autorisant le gouvernement à rendre provisoirement applicables, par décrets, les dispositions des projets de loi portant relèvement des droits de douane, dès leur dépôt ; puis, en 1899, dans la discussion d'une proposition relative au travail des enfants au cours de laquelle il évoqua la situation des ouvriers et ouvrières des mines. À l'occasion du vote des budgets de 1899 et 1900, il préconisa notamment une plus large utilisation de l'alcool dénaturé et soutint, avec Jules Dansette, un amendement tendant à réduire les droits sur cet alcool ; il attira l'attention sur les maladies contagieuses du bétail et dénonça l'état sanitaire défectueux du marché de la Villette ; enfin, il demanda une amélioration des pensions de retraite des agents sédentaires du service des douanes.
Le 28 mars 1900, cinq ans jour pour jour après son père, le baron Raoul des Rotours, alors dans sa quarantième année, mourut subitement en cours de mandat.