Hippolyte, Jean, Pierre, Bernard, Antoine Rouby

1860 - 1920

Informations générales
  • Né le 29 mai 1860 à Lapleau-de-sourzac (Corrèze - France)
  • Décédé le 21 décembre 1920 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Corrèze
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 11 juillet 1907
Département
Corrèze

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1907 au 1er janvier 1921

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 mai 1860 à Lapleau-de-Sourzac (Corrèze), mort le 21 décembre 1920 à Paris (7e).

Député de la Corrèze de 1902 à 1907.

Sénateur de la Corrèze de 1907 à 1920.

Le docteur Hippolyte Rouby était maire de sa commune natale, Lapleau, et conseiller général de ce canton lorsqu'il se présenta à la députation. Son principal adversaire était un autre médecin, le docteur Audubert, qu'il battit au second tour, le 11 mai 1902, par 6.800 voix contre 5.896 sur 17.947 inscrits et 12.700 suffrages exprimés, et qu'il devait battre de nouveau le 6 mai 1906, par 8.442 voix contre 4.849 sur 18.180 inscrits et 13.384 votants.

Pour lui, nul doute possible : hors de la République, point de salut ; et nulle place convenable qu'à gauche. Il était de gauche non par doctrine, mais par nature, une nature passionnée et généreuse.

Il borna son ambition à se faire le champion inlassable, d'une part des intérêts de la Corrèze et, simultanément, des régions qui y composent « la montagne », au nombre desquelles, bien entendu, celle de Lapleau ; d'autre part, du renforcement de la puissance de feu de notre armée par la réorganisation de ses fabrications d'armement.

Dès sa première intervention publique en 1903 il posa la question qui lui tenait le plus à cœur, celle de l'organisation et du fonctionnement des manufactures d'armes. Lors de la discussion budgétaire, il prononça, en faveur du corps des contrôleurs d'armes et de celui des ouvriers immatriculés, tous deux menacés de disparition, un plaidoyer qu'il reprit chaque année à l'occasion de la discussion du budget ou de projets de loi particuliers. Il dénonça les mesures décidées et projetées par le ministre de la Guerre, le général André, qui tendaient à l'extinction du corps des contrôleurs d'armes et à instituer un cloisonnement nuisible entre le personnel dirigeant et les ouvriers des manufactures. Corrélativement, il s'éleva à maintes reprises contre les injustices dont les ouvriers étaient victimes en matière de pensions de retraite et d'invalidité.

En 1907, il se présenta au siège laissé vacant par le décès de Léonce de Sal et il fut élu le 9 juillet, battant au premier tour le député et maire de Tulle, le radical-socialiste Jean Tavé, par 423 voix contre 268 sur 709 inscrits, 708 votants et 707 suffrages exprimés. Il devait être réélu également au premier tour le 7 janvier 1912, par 373 voix sur 713 inscrits, 712 votants et 712 suffrages exprimés.

Comme il existait - et il existe toujours - à Pompadour des haras fort réputés, Hippolyte Rouby consacra plusieurs interventions aux courses de chevaux, notamment en 1907, 1909 et 1911. Il se déclara partisan de l'installation du pari mutuel à Paris, chez les débitants de tabac mais cette proposition prématurée fut dénoncée aussi bien par le représentant du gouvernement que par les défenseurs de la moralité.

En 1918 et 1919, son activité se ralentit. Il est membre de diverses commissions spéciales : contrôle des thermomètres médicaux, régime des jeux, déclassement de l'enceinte fortifiée de Paris, élections de Paris, droit de vote des femmes. Mais il n'intervient pratiquement pas à la tribune. On l'y revoit en 1920. Il réclame contre la dissolution du 100e régiment de ligne qui était en garnison à Tulle, il parle de nouveau de l'organisation des manufactures et des arsenaux, il demande l'octroi de tarifs réduits des chemins de fer à tous les mutilés de guerre, il plaide en faveur de l'aménagement de la Dordogne - frontière de son canton et du département - au point de vue hydraulique moyennant l'indemnisation des personnes déplacées.

Victime d'une maladie incurable, le 21 décembre 1920, il mourut à la suite de cruelles souffrances, à Paris, à l'âge de 60 ans.

En 1902, il avait publié un ouvrage de psycho-pathologie : L'hystérie de sainte Thérèse.