Hubert Rouger

1875 - 1958

Informations générales
  • Né le 6 octobre 1875 à Calvisson (Gard - France)
  • Décédé le 21 septembre 1958 à Nîmes (Gard - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Gard
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Gard
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Gard
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Gard
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Gard
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Gard
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 octobre 1875 à Calvisson (Gard).

Député du Gard de 1910 à 1919 et de 1924 à 1942.

Vigneron pendant quelques années, Hubert Rouger abandonna à 30 ans le vieux métier de ses ancêtres et devint directeur d'une imprimerie coopérative ouvrière à Nîmes. Dès l'âge de 21 ans, il avait adhéré au mouvement socialiste.

Le journalisme l'attira et il devint directeur du Combat social. Il collabora à de nombreux journaux : Le Petit Méridional, Le Petit Provençal, La Dépêche, La France libre, et notamment à L'Humanité et au Populaire. Il écrivit quatre volumes de l'Histoire du socialisme et une monographie de son village natal. En 1908, il est élu conseiller municipal de Nîmes, puis adjoint au maire, et enfin maire en 1909, conseiller général du Gard en 1919.

En 1910, il se présente aux élections législatives des 24 avril et 8 mai dans la 2e circonscription de Nîmes. Sur 26.088 inscrits, 17.094 votants, il recueille 9.276 suffrages contre Richard, 6.497, Arnaud de Masquard 976 et Ravel 28.

Aux législatives des 26 avril et 10 mai 1914, il est en ballottage au premier tour. Sur 24.538 inscrits, 16.988 votants, il n'obtient que 7.581 voix contre Bazile 1.928, Méjan 1.819, Pélatant 1.777, Mabelly 1.776, Cazelles 1.536, Escoffier 273. Au second tour, sur 24.540 inscrits, 18.463 votants, Rouger est élu par 9.626 voix contre 8.628 à Bazile, son principal adversaire, ses autres concurrents n'obtenant que 2 à 4 voix.

En 1919, les élections ayant lieu au scrutin de liste, il ne figure pas sur la liste socialiste. Les 11 et 25 mai 1924, il figure sur la liste du cartel des gauches. Il est élu avec 45.177 voix, à la plus forte moyenne, en troisième position derrière Charon et Bosc, sur 133.272 inscrits et 111.068 votants.

En 1928, Hubert Rouger choisit pour les législatives la 1re circonscription de Nîmes. Au premier tour, sur 21.368 inscrits, 16.342 votants, il ne recueille que 4.968 voix contre 3.167 à Magne, 2.834 à Bernard, Kahn 2.703 et Daudet 2.452. Au second tour, sur 21.372 inscrits et 15.802 votants, il est élu avec 7.550 voix, Magne n'en obtenant que 3.759, Bernard 2.323 et Daudet 1.902. Dans la même circonscription, au premier tour, les 1er et 8 mai 1932, Rouger est encore en ballottage, avec 6.546 voix sur 21.781 inscrits et 16.406 votants, contre Blanchard 4.865, Kahn 3.135 et Pardonnet 1.638. Au second tour, sur 21.801 inscrits et 15.842 suffrages exprimés, il est élu par 5.959 voix contre Blanchard 5.286 et Pardonnet 823. Enfin, en 1936, toujours dans la 1re circonscription de Nîmes, il obtient au premier tour 6.025 voix contre 6.253 à Couton et 5.050 à Bernard sur 23.230 inscrits et 17.740 votants. Au second tour, Rouger est élu. Il obtient 10.305 voix contre 7.337 à Couton sur 23.235 inscrits et 18.328 votants.

A la Chambre il fit toujours partie du groupe socialiste et en devint le secrétaire. Il fut aussi secrétaire de la Chambre de 1924 à 1928 avant de devenir questeur à partir de 1936.

Député pendant six législatures, Hubert Rouger eut une grande activité. Il fut membre de nombreuses commissions : administration, législation fiscale, octrois, douanes, marine militaire, boissons, affaires étrangères, programmes électoraux. Il se spécialisa dans les questions ouvrières et les problèmes viticoles et déposa de très nombreuses propositions sur les sujets les plus divers : orages, gelées, inondations dans le Gard, crédits pour les populations maritimes, inscrits de la navigation intérieure, pêcheurs méditerranéens, théâtres municipaux, personnel des voies ferrées d'intérêt local, ouverture des débits de boissons, soldes des troupes, sulfate de cuivre...

Ses rapports et avis, nombreux, traduisent les mêmes soucis et aussi un intérêt plus large : surtaxe sur l'alcool à l'octroi de très nombreuses villes, écoles d'infirmières, monopole des alcools.

Ses interventions à la tribune, très variées, montrent l'ampleur de son horizon : invalides de la marine, droit de pêche dans les étangs salés, opérations du Maroc, allocation aux soutiens de famille, permissions, caisse des écoles, colis des groupements agricoles, utilisation des effectifs militaires, réquisitions de vin, politique générale, démobilisation, crise des transports, approbation du traité de paix, aménagement du Rhône, P.T.T., pensions, assurances sociales, hôpitaux, viticulture.

Le 10 juillet 1940, Hubert Rouger devait voter la loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.