Maxime Roustan

1898 - 1986

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1898 à Vallauris (Alpes-Maritimes - France)
  • Décédé le 27 juin 1986 à Antibes (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 9 février 1959 au 9 octobre 1962
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Union pour la nouvelle République

Biographies

Biographie de la Ve République

ROUSTAN (Maxime, Aimé, Joseph)
Né le 1er juillet 1898 à Vallauris (Alpes-Maritimes)
Décédé le 27 juin 1986 à Antibes (Alpes-Maritimes)

Député des Alpes-Maritimes de 1959 à 1962

Petit-fils, fils, frère et oncle de notaires à Vallauris, Maxime Roustan a deux frères officiers de marine qui ont été cités à l’ordre de la nation, morts en service (accident du dirigeable « Dixmude » en Méditerranée, en décembre 1923). Elève au collège d’Antibes puis au lycée de Nice où il obtient son baccalauréat, Maxime Roustan est candidat à l’Ecole militaire de Saint-Cyr en 1917, en pleine Première Guerre mondiale. Mobilisé en 1918 et en 1919 au sein du 2e groupe d’aviation, soldat aux armées dans l’escadrille BR 247 et à la section de photographie aérienne, il est libéré fin octobre 1919 pour entreprendre des études médicales qu’il effectue à Marseille et à Montpellier de 1919 à 1927. Devenu docteur en médecine, il exerce à Antibes pendant 37 ans de 1928 à 1965, atteint par la limite d’âge. Il est à la fois chirurgien chef de service et chirurgien accoucheur chef de l’hôpital d’Antibes. Il exerce également comme médecin légiste dans la même ville et comme expert des tribunaux du Sud-Est à Aix-en-Provence. Passionné de football, il est vice-président puis président du club professionnel de football d’Antibes de 1933 à 1938 et médecin fédéral de la Fédération française de football de 1928 à 1948 (bureau du Sud-Est). Médecin-capitaine en 1937, Maxime Roustan devient médecin-chef volontaire à 42 ans du groupe chirurgical mobile aux armées en 1939-1940, dans les Ardennes. Engagé en 1944 dans les Forces Françaises Intérieures pendant son congé annuel de chirurgien de l’hôpital d’Antibes, il organise et dirige un service pour les maquisards de l’arrière-pays des Alpes-Maritimes à l’hospice de Puget-Théniers. Cependant, il refuse en août 1944 le grade de médecin-commandant et de médecin-chef des maquis des Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes pour rejoindre ses postes de chirurgien et d’accoucheur à l’hôpital d’Antibes. Maxime Roustan est resté célibataire toute sa vie, sans enfant. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1953.
Sa carrière politique débute à la fin de la deuxième guerre mondiale. Il est élu conseiller municipal de la ville d’Antibes de 1945 à 1960, conseiller général des Alpes-Maritimes de 1945 à 1961 pour le canton d’Antibes et vice-président du conseil général en 1948. Il siège sans interruption comme député de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes (Antibes-Cannes) du 9 février 1959 au 9 octobre 1962, date de la fin de la législature, en remplacement de Bernard Cornut-Gentille, nommé ministre des postes, des télégraphes et des téléphones dans le gouvernement de Michel Debré. Bernard Cornut-Gentille, arrivé en tête au premier tour sur un programme de soutien au général de Gaulle, a été facilement élu au second tour le 30 novembre 1958 face au député communiste sortant Henri Pourtalet (31.915 voix contre 10.369). En effet, il a bénéficié du report des voix de Jean-Pierre Verdet, candidat de l’union républicaine et de défense des intérêts régionaux, parvenu en deuxième position au premier tour, et qui s’est désisté en sa faveur. A l’Assemblée nationale, le suppléant Maxime Roustan siège comme député indépendant mais apparenté parlementaire à la majorité gaulliste (Union pour la nouvelle République-UNR-). Pendant son mandat, il est nommé membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées le 28 avril 1959 puis de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales du 8 octobre 1959 jusqu’à la fin de son mandat. Son activité parlementaire est limitée. Il s’abstient lors du vote sur la levée de l’immunité parlementaire de Georges Bidault le 5 juillet 1962, témoignant ainsi de ses doutes concernant l’Algérie, alors que Bernard Cornut-Gentille, partisan de l’Algérie française, avait démissionné de son ministère en février 1960 et rompu avec le gaullisme à la suite de l’affaire des barricades d’Alger. Au contraire, Maxime Roustan soutient sans discontinuer les gouvernements de Michel Debré et de Georges Pompidou et ne vote pas la motion de censure du 4 octobre 1962, alors que Bernard Cornut-Gentille se situe clairement dans l’opposition à ce moment-là. La carrière du député Roustan s’interrompt avec la fin de la première législature de la Ve République. Bernard Cornut-Gentille est réélu député de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes le 18 novembre 1962, dès le premier tour, face au communiste Henri Pourtalet et au candidat UNR René Bussoz, mais avec un autre suppléant, Antony Spagnou.