Pierre, Marcellin Rouveure
1807 - 1889
- Informations générales
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- Né le 27 avril 1807 à Annonay (Ardèche - France)
- Décédé le 13 octobre 1889 à Annonay (Ardèche - France)
1807 - 1889
Représentant en 1848, en 1849 et en 1871, député de 1876 à 1877, né à Annonay (Ardèche) le 27 avril 1807, mort au château de Gerlande, près d'Annonay (Ardèche), le 13 octobre 1889, fils d'un ouvrier mégissier, il perdit son père de bonne heure, entra, comme apprenti, chez un mégissier en 1820, fit son tour de France, et, à son retour à Annonay, fonda une petite mégisserie, qui devint par la suite un des plus importants établissements d'Annonay.
Conseiller municipal, membre de la chambre de commerce, maire d'Annonay en 1836, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l' Ardèche à l'Assemblée constituante, le 4e sur 9, par 35,387 voix ; il parla sur le projet de loi sur les prud'hommes, se mêla personnellement à la répression de l'insurrection de juin, et opina presque toujours avec la droite :
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre l'amnistie,
- contre l'abolition de l'impôt sur les boissons, etc,
Non réélu aux élections générales de la Législative, il y entra, le 8 juillet, toujours comme représentant de l'Ardèche, avec 22,406 voix (34,719 votants, 103,292 inscrits), contre 7,597 à M. Carnet et 3,316 à M. Guiter, en remplacement de Pierre Bonaparte qui avait opté pour la Corse. Il vota avec la majorité, mais donna sa démission presque aussitôt (4 février 1850), et fut remplacé, le 10 mars 1850, par M. de la Tourrette.
Adversaire de la politique particulière de L.-N. Bonaparte, il refusa son adhésion au coup d'Etat du 2 décembre 1851, et, pour ne pas prêter serment, donna sa démission de membre du tribunal de commerce.
Le 8 février 1871, il redevint représentant de l'Ardèche à l'Assemblée nationale, ayant été élu, le 4e sur 8, par 44,355 voix (73,015 votant, 115,623 inscrits). Il fit partie du groupe Feray, puis du centre-gauche, porta à la tribune un projet d'impôt sur le revenu, et se montra partisan de l'établissement d'une République conservatrice. Après avoir voté pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, il soutint le gouvernement de Thiers dont il était l'ami, se prononça contre sa chute au 24 mai 1873 et opina contre le septennat, l'état de siège et le ministère de Broglie; il adopta l'amendement Wallon et l'ensemble des lois constitutionnelles.
Réélu, le 20 février 1876, député de Tournon (2e circonscription), par 7,983 voix (13,931 votants, 19,162 inscrits), contre 5,929 à M. Buisson, il reprit sa place au centre gauche et fut des 363 ; l'état de sa santé l'empêcha de se représenter aux élections suivantes.
Date de mise à jour: octobre 2015