Joseph Ruau
1865 - 1923
- Informations générales
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- Né le 5 juin 1865 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 20 septembre 1923 à Ivry-sur-seine (France)
1865 - 1923
Né le 5 juin 1865 à Paris, mort le 29 septembre 1923 à Ivry (Seine).
Député de la Haute-Garonne de 1897 à 1914.
Ministre de l'Agriculture du 24 février 1905 au 2 novembre 1910.
Joseph Ruau était le petit-fils du mathématicien Joseph Liouville et le fils d'un directeur général des Monnaies. Licencié en lettres et en droit, puis docteur, il s'inscrit au barreau de Toulouse et exerce la profession d'avocat. Elu conseiller municipal et maire d'Aspect, puis conseiller général du canton, il posa sa candidature dans la 2e circonscription de Saint-Gaudens lorsque son prédécesseur, Abeille, passa de la Chambre au Sénat. Il fut élu député le 30 mai 1897 par 10.225 voix sur 14.655 votants.
Aux élections générales de 1898, il fut réélu par 8.814 suffrages contre 6.151 à Cohen, ancien préfet, républicain. Son mandat fut encore renouvelé en 1902 par 11.044 voix contre 2.826 à Pontan, républicain : puis en 1906 par 9.454 voix contre 5.041 à Capéran, et en 1910 avec 12.880 voix sur 13.901 votants. Il ne se représenta plus par la suite à la députation pour raison de santé.
A la Chambre, il siège dans les rangs du parti radical démocratique. Deux fois secrétaire de la Chambre (1898-1899), membre de la commission de l'armée, de celle de l'agriculture, du budget, du suffrage universel, il a rapporté plusieurs fois le budget de l'agriculture, ainsi que les questions de législation électorale : scrutin de liste et secret du vote. Vice-président de la gauche radicale, il a soutenu les ministères Waldeck-Rousseau et Combes, voté la loi sur les congrégations et appuyé la politique dite du « bloc républicain ».
Quand Rouvier forma le cabinet appelé à remplacer le ministère Combes démissionnaire, Joseph Ruau fut désigné comme titulaire du portefeuille de l'Agriculture le 24 février 1905. Il occupa cette fonction pratiquement sans interruption jusqu'au 2 novembre 1910, sous les ministères Rouvier, Sarrien, Clemenceau et Briand. Il a, en cette qualité, déposé des projets de loi sur le bien de famille insaisissable, sur les avances à faire aux sociétés coopératives agricoles et il a réglementé par un décret l'organisation et le fonctionnement des courses de chevaux.
Mais Ruau ne put résister aux fatigues que lui imposaient ses hautes fonctions et, atteint physiquement et mentalement, il fut placé dans une maison de santé à Ivry en fin 1910, où il mourut le 29 septembre 1923, à l'âge de 58 ans.