Anselme, Maurice Rubillard
1826 - 1905
Député de 1876 à 1882, membre du Sénat, né à Laval (Mayenne) le 25 septembre 1826, ancien expert-géomètre au Mans, puis propriétaire et conseiller municipal, maire de cette ville en septembre 1870, révoqué au 24 mai 1873, renommé le 5 juin 1876, membre du conseil général de la Sarthe pour le 1er canton du Mans (1874) et secrétaire de ce conseil, il s'était présenté à la députation, le 8 février 1871, dans la Sarthe, où il avait échoué avec 23,361 voix, sur 84,400 votants.
Il fut élu, le 20 février 1876, député de la 1re circonscription du Mans, par 11,460 voix (19,036 votants, 24,403 inscrits), contre 6,192 à M. Bouriat et 1,161 à M. Cloult. Il prit place à la gauche républicaine et fut l'un des 363 députés qui, au 26 mai, refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie.
Réélu, le 14 octobre 1877, par 10,458 voix (20,048 votants, 24,436 inscrits), contre 9,545 à M. Bouriat, et, le 21 août 1881, par 10,615 voix (18,888 votants, 25,924 inscrits), contre 6,999 à M. Bouriat et 1,234 à M. Drouin, il continua de voter avec la majorité républicaine, et devint, le 8 janvier 1882, sénateur de la Sarthe, élu, le 2e sur 3, par 248 voix (455 votants) : il siégea à la gauche de la Chambre haute, vota l'expulsion des princes, et, en dernier lieu, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (23 février 1889), sur le projet de loi Lisbonne et sur la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.
Né le 25 septembre 1826 à Laval (Mayenne), mort le 3 février 1905 au Mans (Sarthe).
Député de la Sarthe de 1876 à 1882.
Sénateur de la Sarthe de 1882 à 1891.
Député de la Sarthe de 1893 à 1902.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 225.)
Au renouvellement triennal du 4 janvier 1896, Anselme Rubillard n'obtint que 115 voix contre 483 à Leporché, candidat de la gauche démocratique, lequel avait été, deux ans plus tôt, évincé de son banc de député par le boulangiste Vilfeu. Achevant le chassé-croisé, Anselme Rubillard coiffera Vilfeu sur le poteau aux élections législatives de 1893 : 10.040 voix contre 9.799, et retourne à la Chambre où il s'inscrit comme indépendant. Il rapporte une série de projets portant autorisation à emprunts départementaux et communaux.
Il fut réélu en 1898, au second tour, après une lutte extrêmement vive contre Ernest Bollée qui protesta contre les « procédés de diffamation de sa personne, de sa famille et de sa vie privée, exercés par Rubillard, son journal et ses agents électoraux ». La demande d'invalidation fut cependant rejetée, le rapporteur Ouvré ayant fait valoir que ces allégations, même fondées, ne pouvaient l'emporter sur le fait que 1.258 voix séparaient les deux candidats. Admis, Anselme Rubillard s'inscrivit au groupe radical, puis comme nationaliste.
Durant toute la législature il sollicita de nombreux congés et ne se représenta pas aux élections de 1902.
Il mourut au Mans le 3 février 1905, âgé de 78 ans.