René, Jean-Baptiste Rucklin

1889 - 1960

Informations générales
  • Né le 31 décembre 1889 à Offémont (Territoire-de-Belfort - France)
  • Décédé le 13 octobre 1960 à Belfort (Territoire-de-Belfort - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Doubs
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Doubs
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 décembre 1889 à Offemont (Territoire de Belfort).

Député du Doubs de 1928 à 1936.

D'origine alsacienne, René Rücklin naquit près de Belfort. Son père, commis des douanes, avait six enfants et René Rücklin dut à son talent d'obtenir successivement une bourse communale puis une bourse nationale qui lui permirent de poursuivre ses études au lycée de Belfort.

Ses études secondaires achevées, il vint à Paris, surveillant au lycée Louis le grand, pour pouvoir continuer ses études à la Faculté de droit de Paris.

Docteur en droit, René Rücklin vint s'inscrire au barreau de Montbéliard, comme avocat, et milita dès 1916 au sein du parti socialiste.

Elu successivement conseiller municipal, puis adjoint au maire de Belfort et conseiller général, il fut désigné par la section locale du parti socialiste comme candidat du parti aux élections législatives d'avril 1928, dans la circonscription de Montbéliard du département du Doubs.

Largement distancé au premier tour par M. Baufle, « républicain de gauche » soutenu par les conservateurs qui obtint 8.342 voix sur 22.117 votants et 26.126 inscrits, René Rücklin vint en tête des candidats de gauche avec 4.111 voix devant MM. Renard (3.553 voix), Aurousseau (2.316 voix), Perronne (1.771 voix) et Marron (1.554 voix). Le retrait de tous ces candidats assura son succès, au second tour le 29 avril 1928, car il recueillit 11.268 voix sur 22.215 votants contre 10.422 voix pour M. Baufle.

Inscrit au groupe socialiste S.F.I.O., il devint membre des commissions d'Alsace-Lorraine, de l'enseignement et des beaux-arts.

Il prit une part active aux débats, principalement sur les questions de nature juridique. Il critiqua notamment le projet de loi ratifiant les décrets relatifs à la réforme judiciaire et parla à plusieurs reprises lors du vote de la loi complétant la loi du 1er avril 1926 sur les loyers, traitant successivement des frais de justice, de l'exclusion des agents d'affaires, du rôle des huissiers et de la suppression des exploits d'huissiers.

Lors du vote du projet relatif à l'organisation des tribunaux de première instance, il s'intéressa au rôle des greffiers et à l'échelle des traitements des magistrats.

Au cours de l'année 1931, il consacra l'essentiel de ses interventions aux commerçants : maintien dans les lieux des locataires commerçants menacés d'expulsion, révision des jugements déjà exécutoires, modification des notifications prévues par la loi.

Enfin, il soutint le projet de loi autorisant une avance à la Caisse nationale de crédit agricole.

De nouveau candidat en mai 1932, lors des élections législatives, Rücklin devança son adversaire conservateur au premier tour, obtenant 7.994 voix contre 7.574 pour M. Baufle (républicain de gauche), 4.717 voix pour M. Bonardi (radical socialiste) et 1.916 voix pour M. Vermot (communiste) sur 22.462 votants et 28.846 inscrits. Au second tour, le 8 mai, il l'emporta nettement par 12.225 voix contre 9.069 pour M. Baufle et 752 pour M. Vermot sur 22.430 votants.

Il fut alors membre des commissions d'Alsace-Lorraine et de législation civile et criminelle.

Toujours candidat socialiste aux élections d'avril 1936, il fut battu dès le premier tour par M. Peugeot, radical indépendant, qui obtint 14.575 voix sur 24.423 votants et 28.198 inscrits, loin devant M. René Rücklin (8.349 voix) et le candidat communiste M. Jacquemard (1.116 voix).

Cet échec marqua la fin de sa vie politique.