Pierre, Théodore, Henri Rudelle
1843 - 1926
Né le 9 juillet 1843 à Paris, mort le 10 août 1926 à Versailles (Seine-et-Oise). Député de Seine-et-Oise de 1902 à 1910.
Fils d'un conservateur des hypothèques à Versailles, Pierre-Théodore Rudelle naquit à Paris mais vécut à Versailles qu'il aima et défendit toute sa vie. Après des études classiques au lycée Hoche de Versailles, il fit ses études de droit à la Faculté de Paris.
Agé de 19 ans, il fut attaché au Parquet du procureur général près de la Cour d'appel de Paris en 1862, mais nommé successivement substitut à Rambouillet, à Melun et enfin à Versailles.
Pierre Rudelle démissionna le 20 juin 1880, brisant sa carrière par scrupules religieux lors de l'application des premiers décrets contre les congrégations. Avocat, il s'inscrivit au barreau de Versailles dont il fut plus tard élu bâtonnier.
Il devint président du Syndicat des blanchisseurs, conseil judiciaire du Syndicat des vins de Versailles et membre actif de nombreuses associations. En 1892, Il fut élu conseiller général de l'arrondissement de Versailles-Sud.
Après la mort de son ami Georges Haussmann, député de la 3° circonscription de Versailles, il décida de se présenter, aux élections générales d'avril mai 1902. Il fut élu dès le premier tour, le 27 avril 1902, avec 7.712 voix sur 15.003 votants et 18.715 inscrits, devançant largement M. Genevoix, radical-socialiste (4.337 voix), M. Georges, socialiste (1.813 voix), M. Lecoutre (578 voix) et M. de Barre (192 voix).
Inscrit au groupe de l'action libérale fondé par Jacques Piou et composé de conservateurs royalistes ralliés à la République, ce magistrat érudit s'intéressa aux problèmes juridiques mais aussi à l'entretien et à la restauration du Palais de Versailles et de ses dépendances.
De nouveau candidat aux élections de 1906, Pierre Rudelle fut élu dès le premier tour, le 6 mai, en obtenant 8.027 voix sur 16.123 votants et 19.633 inscrits, devant Thalamas, professeur agrégé radical socialiste (4.867 voix) et Weill, socialiste (2.929 voix).
Si les questions du travail retinrent son attention, son appartenance active à l'opposition lui fit combattre les projets d'impôt sur le revenu et de séparation des Eglises et de l'Etat ; mais il n'est pas de législature où il ne se soit enflammé pour la défense du personnel du château de Versailles et la sauvegarde de ce royal patrimoine.
Toujours candidat dans la 3° circonscription de Versailles le 8 mai 1910, il fut mis en ballottage au premier tour avec 6.766 voix sur 16.548 votants et 20.674 inscrits, devant son adversaire de 1906, M. Thalamas (5.137 voix), M. Mazé (2.778 voix), M. Billard (897 voix) et M. de La Tour (636 voix).
Le second tour vit son adversaire, M. Thalamas triompher avec 8.577 voix alors que Pierre Rudelle n'en recueillit que 7.597 sur 16.438 votants.
Ce fut la fin de sa vie parlementaire, mais il ne mourut que le 10 août 1926 à Versailles, âgé de 83 ans. On ne lit plus guère ses ouvrages et notamment Les rapports juridiques entre auteurs et éditeurs, publié en 1898.