Roger, Emile Benenson

1900 - 1945

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 13 avril 1900 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 5 mars 1945 à Drutte (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 13 avril 1900 à Paris (11e). Mort pour la France le 5 mars 1945 à Drutte (Allemagne).

Député de la Seine-et-Marne de 1936 à 1942 Issu d'une famille de travailleurs manuels, Roger Benenson fit de brillantes études primaires ; il fut en effet reçu 1er au certificat d'études à Paris.

Après son service militaire qu'il accomplit à Toul dans l'aviation comme soldat de 2me classe, il rentra dans la vie civile et fut engagé comme tourneur-outilleur. En 1928 il passe le concours du Service des Eaux de la ville de Paris; reçu il est nommé tourneur-ajusteur en septembre 1931 au Service de dérivation de Seine-et-Marne. Il devait être promu chef ouvrier en 1934.

Inscrit au parti communiste, il est élu Député de la Seine-et-Marne aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936 au 2me tour de scrutin, dans la circonscription de Provins, avec 4.779 voix contre 3.788 à son concurrent le plus favorisé M. Silva.

1 Au cours de cette législature, Roger Benenson devint membre de la Commission des travaux publics et des moyens de communication. En cette qualité, il déposa de nombreux rapports, parmi lesquels on peut citer celui qui tendait à inviter le Gouvernement à prendre tontes les mesures utiles pour l'organisation d'un pèlerinage à Valmy en septembre 1939, celui concernant les mesures à envisager en vue de l'octroi de facilités de transports aux malades en traitement pour la tuberculose, et à leurs familles, et celui relatif à la majoration des pensions des voyageurs blessés ou mutilés dans les accidents de chemins de fer, antérieures à 1921.

Le 6 juillet 1937, il participa à la discussion : de la proposition de loi tendant à interdire et à réprimer le travail noir, du projet de loi portant fixation du Budget de l'exercice 1938 au cours de laquelle il soutint un amendement sur la situation des éclusières.

Le 14 décembre 1937, il présenta un amendement sur le rôle des syndicats ouvriers agricoles. Le 20 décembre 1937 enfin, il déposa un amendement sur l'interdiction aux collectivités locales d'allouer à leurs agents une rémunération supérieure à, celle que l'Etat attribue à ses fonctionnaires remplissant une fonction équivalente.

Il prit également part au débat sur le Budget de 1939 et le 29 décembre 1938 à la discussion d'une proposition de loi tendant à, rendre applicable aux agents généraux d'assurances les lois sur les contrats collectifs de travail et l'arbitrage obligatoire.

A la déclaration de guerre en 1939, il revêtit l'uniforme comme simple soldat. Libéré en 1940, il fut le 4 septembre 1941, en raison de ses opinions, arrêté administrativement et interné au camp de Châteaubriant, puis au lieudit Voves dans l'Eure-et-Loir jusqu'en juin 1944. Il fut ensuite déporté en Allemagne dans un camp de la mort, à Drutte, où il expira, victime de son idéal, le 5 mars 1945,



Né le 13 avril 1900 à Paris

Décédé le 5 mars 1945 à Drutte (Allemagne)

Député de la Seine-et-Marne de 1936 à 1940

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 532, 533)

Arrêté par le Gouvernement de Vichy, le 4 septembre 1941, Roger Benenson, interné à Châteaubriant puis à Voves dans l'Eure-et-Loir jusqu'en juin 1944, est alors déporté en Allemagne, au camp de concentration de Drutte. Il y meurt le 5 mars 1945 et est peu après déclaré « mort pour la France ».

Par décision du Conseil des ministres du 28 octobre 1944 prise en application de l'ordonnance du 9 octobre 1944 portant rétablissement de la légalité républicaine, il avait été relevé de la déchéance qui avait frappé les députés communistes.