Marcelle Rumeau
1912 - 1995
RUMEAU (Marcelle)
Née le 1er juin 1912 à Toulouse (Haute-Garonne)
Décédée le 1er mars 1985 à Toulouse
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Haute-Garonne)
Député de la Haute-Garonne de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958
Marcelle Rumeau est née le 1er juin 1912 à Toulouse, dans une famille de classes moyennes : son grand-père paternel était gendarme, ses grands-parents maternels, agriculteurs, son père - décédé en 1919 -, comptable et sa mère, commerçante.
Elle fréquente le lycée, puis l’école normale d’institutrices de la Haute-Garonne, à Toulouse. Elle devient institutrice en 1933, puis directrice d’école maternelle.
Pendant l’Occupation, Marcelle Rumeau participe à la création, en 1942, du premier groupe spécifiquement féminin de la Résistance toulousaine, d’abord rattaché au Front national, puis à l’Union des femmes françaises. Elle aide des familles juives pourchassées et adhère au PCF en 1942.
Après la Libération, Marcelle Rumeau devient un cadre régional du PCF, systématiquement candidate aux élections, mais toujours à la deuxième place, d’abord derrière Jacques Grésa (en 1945, lors des deux élections de 1946 et en 1951), puis derrière Jean Llante (en 1956 et en 1967). Le résultat contrasté de ses tentatives s’explique à la fois par l’évolution des suffrages obtenus et par les effets des lois électorales successives. Marcelle Rumeau est élue en 1945 avec 25,86% des suffrages exprimés, battue en juin 1946 avec 23,96%, mais réélue en novembre avec 26,96% des suffrages exprimés. Elle subit un nouveau revers en 1951, avec 23,99% des suffrages exprimés, mais elle prend sa revanche cinq ans plus tard, malgré un résultat inférieur (23,02% des suffrages exprimés). Marcelle Rumeau se présente également, sans succès, au Sénat en 1959 et en 1962.
Sous la première Constituante, Marcelle Rumeau appartient à la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales. Elle siège également à la commission des territoires d’Outre-mer. Elle dépose une proposition de loi, deux propositions de résolution et présente un avis. Elle n’intervient qu’à une occasion, sur le produit des jeux dans les casinos.
Durant la première législature de la Quatrième République (1946-1951), la députée communiste de Haute-Garonne retrouve la commission des affaires économiques (1946-1947), mais siège plus longuement à la commission de l’éducation nationale (1946-1951). Elle est désignée par ce dernier aréopage pour faire partie de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages, le 23 novembre 1947. Au cours de cette législature, elle dépose vingt-six textes : neuf propositions de loi, huit propositions de résolution, huit rapports et un avis. Le thème principal des initiatives parlementaires de Mademoiselle Rumeau est celui de l’école et ce qui s’y rapporte : les classes maternelles (28 mars 1947 ; 8 décembre 1950) ; l’instruction primaire (13 juin 1947 ; 27 août 1947), les cantines scolaires (28 août 1947 ; 27 avril 1948 ; 23 février 1950), les écoles normales (21 février et 4 mai 1951) ou les transports scolaires (2 mars 1949 ; 21 mars 1950). Au cours de ses douze interventions en séance publique, elle défend dix-huit amendements sur les thèmes scolaires principalement.
Battue en 1951, elle fait son retour en 1956 à l’Assemblée nationale, où elle est nommée, à nouveau et exclusivement, à la commission de l’éducation nationale. Elle y siège toute la législature. Durant ces deux années, elle rédige trois propositions de loi, quatre propositions de résolution, cosigne cinq rapports et deux rapports supplémentaires. Elle circonscrit ses centres d’intérêt à l’école, à nouveau, et plus précisément à l’organisation et au fonctionnement des colonies de vacances (7 mars, 24 juin et 10 juillet 1957 ; 25 février 1958). Elle souhaite aussi aider les étudiants boursiers à récupérer les arriérés de la bourse qui leur était due et qui ne leur a pas été versée (2 avril et 16 décembre 1957). Elle défend un amendement et huit amendements indicatifs, au fil de ses sept interventions en séance publique. Enfin, elle remplit la fonction de rapporteur de la proposition de loi, adoptée par le Conseil de la République, relative à l’organisation et au fonctionnement des colonies de vacances, au mois de juillet 1957. Elle s’intéresse aux moyens de pallier le déficit des moniteurs et soutient l’attribution automatique de congés limitée à la durée d’un séjour d’enfants à la colonie et demandée avec préavis, la permission spéciale pour les moniteurs diplômés sous les drapeaux et le respect du principe de la fonction publique.
La carrière parlementaire de Marcelle Rumeau prend fin avec la Quatrième République. En revanche, elle appartient au conseil municipal de Toulouse, de 1965 et 1971.
Elle disparaît le 1er mars 1985.