Charles Saint

1826 - 1902

Informations générales
  • Né le 13 septembre 1826 à Beauval (Somme - France)
  • Décédé le 28 janvier 1902 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 18 mars 1894 au 31 mai 1898
Département
Somme
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 28 janvier 1902
Département
Somme
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 septembre 1826 à Beauval (Somme), mort le 28 janvier 1902 à Paris (8e).

Député de la Somme de 1894 à 1902.

Filateur et tisseur de lin et de chanvre, Charles Saint fut l'un des créateurs de l'industrie du tissage mécanique du jute ; fabricant de toile et de sacs, il fut membre du jury des expositions universelles de 1878 et de 1889, vice-président de la Chambre de commerce d'Amiens, officier de la Légion d'honneur. Il fonda au Tonkin de vastes exploitations agricoles.

Venu tard à la politique, il se fit élire député à l'âge de 68 ans, le 18 mars 1894, dans la circonscription de Doullens, en remplacement d'Etienne Dusevel mort au cours de son mandat. 7.070 des 13.084 votants lui accordèrent leurs voix et, n'ayant obtenu que 5.162 suffrages, un ancien député de la circonscription, le vicomte Blin de Bourdon- qui avait été battu en 1893 par Dusevel - ne put pas reprendre son siège. Aux élections générales de 1898, Charles Saint fut réélu sans qu'aucun concurrent se présentât contre lui ; il obtint 8.374 des 12.656 suffrages exprimés. Inscrit au groupe progressiste, membre de diverses commissions et notamment, à partir de 1898, des commissions du travail, du commerce et de l'industrie et des douanes, mais détourné assez souvent du parlement par le souci de ses affaires et par sa santé, Charles Saint soutint de ses votes le cabinet Méline, en qui il voyait un protecteur de l'agriculture, mais combattit ensuite la politique de laïcité de Waldeck-Rousseau. Il n'intervint pas en séance publique et quand Paul Deschanel, le 29 janvier 1902, annonça à la Chambre son décès survenu la veille, à l'âge de 76 ans, il le loua d'avoir donné toute sa vie au travail, mais aussi d'avoir consacré son intelligence et sa fortune à diminuer les souffrances des travailleurs.