Jean Saint-Cyr
1899 - 1990
SAINT-CYR (Jean)
Né le 7 mars 1899 à Ambérieux-en-Dombes (Ain)
Décédé le 15 février 1990 à Villars-lès-Dombes (Ain)
Conseiller de la République puis sénateur de l’Ain de 1946 à 1951
Député de l’Ain de 1951 à 1955
Fils d’un agriculteur et d’une couturière, Jean Saint-Cyr choisit de devenir vétérinaire et passe son doctorat à l’école vétérinaire de Lyon, avant de s’installer en 1923 à Villars-les-Dombes.
Très engagé dans la vie politique locale, Jean Saint-Cyr devient, dès 1925, conseiller municipal de Villars-lès-Dombes, commune dont il est le maire à partir de 1945. En septembre 1944 déjà, après avoir subi l’oppression nazie pour son activité de résistant, il avait pris la présidence du comité de Libération, faisant fonction de maire de Villars-lès-Dombes. Cet engagement pour sa région se renforce lorsque Jean Saint-Cyr est élu conseiller général du canton de Villars à partir de septembre 1945, puis président du Conseil général en 1949. Ses convictions politiques l’engagent dans la voie radical-socialiste et le mènent à la fonction de président de la fédération radical-socialiste de l’Ain.
Prenant également position sur les questions sociales, Jean Saint-Cyr devient, dès 1927, secrétaire du syndicat intercommunal d’électricité de Villars dont il est président en 1944. En 1935, il prend la présidence de la société mutualiste de Villars, avant de diriger l’union mutualiste de l’Ain en 1945.
Président de l’ordre des vétérinaires de la région de Lyon, puis président de la section syndicale des vétérinaires de l’Ain, Jean Saint-Cyr représente sa profession au niveau national en prenant la tête de l’ordre national des vétérinaires de 1948 à 1966.
Les nombreuses fonctions de Jean Saint-Cyr au niveau local l’amènent à se présenter aux élections sénatoriales de 1946 sous l’étiquette radical-socialiste. Il est ainsi élu au Conseil de la République pour y représenter le département de l’Ain. Il est nommé membre de la commission de l’agriculture et de la commission du travail et de la sécurité sociale.
Les interventions parlementaires de Jean Saint-Cyr témoignent d’un profond intérêt pour les questions sociales et professionnelles. Au nom de la commission du travail, il rédige ainsi un rapport en 1947 sur le statut de la mutualité, branche qu’il connut auparavant par ses fonctions syndicales. Il intervient également sur les cotisations de la sécurité sociale pour la profession agricole, sur le plan de congélation de la viande et sur la réglementation du travail dans les professions agricoles. Réélu le 7 novembre 1948, il rédige une proposition de loi en faveur de l’installation de jeunes cultivateurs et intervient sur la modification du statut du fermage.
Jean Saint-Cyr se fait également porte-parole de sa profession dans deux rapports rédigés en 1947 pour la commission de l’agriculture sur le projet de loi relatif au rétablissement des syndicats de vétérinaires et sur l’institution d’un ordre national des vétérinaires.
Soucieux des aides apportées aux personnes les moins avantagées, Jean Saint-Cyr propose une résolution en 1948 visant à établir les conditions d’exonération des travailleurs indépendants pour le paiement de leurs cotisations aux caisses d’allocations familiales. En 1949, il entre à la commission supérieure des allocations familiales agricoles et à la commission chargée d’étudier et de soumettre au gouvernement les simplifications pouvant être apportées à la législation et au fonctionnement du régime général de sécurité sociale. Ses dernières interventions défendent l’institution d’une carte sociale des économiquement faibles et l’augmentation des indemnités en cas d’accidents du travail.
En 1951, Jean Saint-Cyr quitte le Conseil de la République mais poursuit ses activités au Parlement puisqu’il est élu député de l’Ain en août 1951. Il est remplacé au Sénat par Paul Chastel.
Au Palais-Bourbon, il est membre de la commission de l’agriculture (1951-1955), de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre (1951-1955). Il est secrétaire de la commission de l’agriculture en 1955 qui le nomme, pour représenter l’Assemblée nationale, au sein de la commission des prestations familiales agricoles et à la sous-commission chargée de suivre et d’apprécier la mise en œuvre de la convention de coopération économique européenne et du programme de relèvement européen (1951 et 1953). Au cours de ce dernier mandat, il dépose six propositions de loi, quatre propositions de résolution et deux avis. Il signe également cinq rapports dont l’un porte sur deux projets de loi (20 et 27 mars 1953) et un rapport supplémentaire (13 juillet 1955). Il intervient en séance publique à vingt-cinq reprises et défendant seize amendements, un sous-amendement et un contre-projet. Il dépose, par ailleurs, deux demandes d’interpellation. Le 25 juin 1952, il est rapporteur pour avis d’une proposition de loi portant majoration des indemnités dues aux victimes d’accidents du travail. Il remplit, à deux reprises, les fonctions de rapporteur : du projet de loi relatif à la lutte contre la fièvre aphteuse, amendé par le Conseil de la République (28 mars 1953) ; d’une proposition de loi relative à l’enseignement professionnel agricole (16 novembre 1954).
Il disparaît le 15 février 1990, dans sa quatre-vingt-onzième année.