François de Saint-Just

1896 - 1989

Informations générales
  • Né le 19 mars 1896 à Joigny (Yonne - France)
  • Décédé le 19 octobre 1989 à Joigny (Yonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 29 octobre 1933 au 31 mai 1936
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Fédération républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Fédération républicaine de France

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 mars 1896 à Joigny (Yonne).

Député du Pas-de-Calais de 1933 à 1942.

Cinquième enfant du général Victor de Saint-Just, né à Joigny où son père tenait garnison comme capitaine au 13e Dragons, François de Saint-Just, après avoir obtenu le baccalauréat de lettres, commença des études de droit et de sciences politiques ; puis, marié dans le Bourbonnais, il s'intéressa à la préhistoire de cette région ; y ayant fait quelques découvertes, il devint membre de l'Institut international d'anthropologie. Il fut, en 1930 et 1931, secrétaire de la mission scientifique saharienne et, après un stage à l'Institut de physique du globe, chargé de procéder au Sahara et dans le Hoggar à des observations sur le magnétisme terrestre et l'électricité atmosphérique, dont les résultats ont fait l'objet, en novembre 1931, d'une communication à l'Académie des sciences. En 1933, il entra au comité international de radiesthésie.

Lorsqu'à cette date, son père mourut, il lui succéda immédiatement comme maire d'Ardres (Pas-de-Calais) et comme député de la 2e circonscription de Saint-Omer. A l'élection partielle du 29 octobre 1933, il emporta en effet, dès le premier tour, 7.964 suffrages sur 14.907 votants, le candidat le mieux placé après lui n'obtenant que 2.713 voix. A la Chambre, il appartint aux commissions des mines, de la marine militaire et des travaux publics ; inscrit comme son père au groupe de la fédération républicaine, partisan d'une large union c des républicains d'ordre », favorable à une politique d'économies et attaché à la défense des intérêts de l'agriculture, il soutint les gouvernements Doumergue et Laval mais, en décembre 1934, il ne vota pas la loi sur le blé proposée par le gouvernement Flandin auquel il reprochait de ne pas avoir consulté les organisations de producteurs. Il mit sa signature sur des propositions de loi relatives à l'âge de la retraite des ouvriers mineurs ou au régime social des mariniers, mais il n'intervint pas en séance publique au cours de la législature. Il fit partie de la mission officielle Jacques Cartier au Canada en 1934 et la commission de la marine militaire le délégua en 1936 aux cérémonies du tricentenaire du rattachement des Antilles à la France.

Réélu au premier tour de scrutin, dans la même circonscription, aux élections générales du 26 avril 1936, avec 8.081 voix sur 15.294 votants, son concurrent le mieux placé ayant obtenu 4.312 voix, il resta inscrit au même groupe et continua d'appartenir aux commissions des mines et de la marine militaire et entra à la commission d'assurance et de prévoyance sociales. Ayant renoncé à ses fonctions de maire, il eut davantage de liberté pour se consacrer à l'exercice de son mandat parlementaire.

En 1937 il prit l'initiative de textes pour demander qu'on interdise aux instituteurs publics de cumuler leur emploi avec celui de secrétaire de mairie et pour proposer l'institution d'un système de prêts au mariage. François de Saint-Just, inquiet de la dénatalité, interviendra d'ailleurs à plusieurs reprises en 1939 pour presser le gouvernement d'instituer un système de ce genre. La même inquiétude l'avait conduit à intervenir en 1938, au cours de la discussion budgétaire, pour réclamer une répression sévère de l'avortement dont la pratique équivalait, à ses yeux, au suicide de la nation.

Il intervint d'autre part, en 1936, dans la discussion d'interpellations sur la dissolution des ligues et dans celle d'un projet de loi tendant à instituer un office national du blé ; pour se plaindre des désordres qui s'étaient produits dans le Boulonnais et le Calaisis, et notamment de la séquestration dont il avait été victime en sa qualité de maire, ainsi que d'occupations de fermes et d'atteintes à la propriété et à la liberté du travail, et pour inviter le gouvernement à veiller au rétablissement et au maintien de l'ordre. Lors de la discussion d'un projet relatif à l'exécution d'un plan de grands travaux, il demanda au gouvernement de ne pas perdre de vue le projet de création d'une « voie autoroutière » joignant Calais à Bâle.

Il déposa dix rapports sur des opérations électorales et, en 1937 il tenta de s'opposer à la validation de l'élection de Jules Moch, élu dans la 3e circonscription de Montpellier. Au cours des sessions budgétaires, il demanda en 1937 la suppression des droits frappant les tracteurs agricoles et, en 1940, il réclama des mesures en faveur des agriculteurs mobilisés.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Il est chevalier de la Légion d'honneur au titre de la France d'outre-mer.