Jean-Baptiste Saint-Martin
1840 - 1926
- Informations générales
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- Né le 5 mai 1840 à Pertuis (Vaucluse - France)
- Décédé le 30 décembre 1926 à Avignon (Vaucluse - France)
1840 - 1926
Député de 1877 à 1889), né à Pertuis (Vaucluse) le 5 mai 1840, il étudia le droit, exerça à Apt et à Avignon la profession d'avocat, et devint rédacteur de la Démocratie du Midi dans cette dernière ville.
D'opinions radicales, il se fit élire, sur un programme de nuance avancée, conseiller général de par le canton de Pertuis (1812), fut vice-président de l'assemblée départementale, puis, à la suite de l'invalidation de M. du Demaine, se porta candidat à la députation dans l'arrondissement d'Avignon : il avait pour concurrent M. Eug. Raspail, opportuniste. Après une lutte des plus vives, M. J. Saint-Martin fut élu député, au second tour de scrutin, le 15 février 1877, par 9 704 voix (18 921 votants, 24 512 inscrits), contre 9 099 à M. du Demaine. Il se fit inscrire au groupe de l'extrême gauche, et fut des 363.
Il se représenta le 14 octobre 1877, mais il échoua avec 8 726 voix, contre 10 423 à l'élu, M. du Demaine, soutenu par l'administration. Cette élection ayant été invalidée, M. Saint-Martin regagna son siège, le 5 mai 1878, avec 9 534 voix (9 991 votants, 24 412 inscrits). Il alla reprendre sa place dans la groupe intransigeant, dirigea pendant quelque temps (1880) une petite feuille intitulée l'Ecole laïque, et vota à la Chambre :
- pour l'amnistie plénière,
- pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- pour la liberté absolue de presse et de réunion.
Il s'occupa particulièrement de la réforme de la loi sur les faillites.
Réélu, le 21 août 1881, par 8 791 voix (10 548 votants, 24 800 inscrits), contre 1 207 à M. de Barrême, il opina comme précédemment avec les radicaux, tout en se rapprochant dans quelques circonstances, à l'instigation de son ami et collègue M. Alfred Naquet, de la majorité opportuniste. Mais il repoussa les crédits de l'expédition du Tonkin.
Inscrit, le 4 octobre 1885, sur la liste radicale de Vaucluse, il fut réélu, le 1er sur 4, député de ce département, par 33 369 voix (62 052 votants, 77 730 inscrits), se prononça contre l'expulsion des princes, contre les cabinets Rouvier et Tirard, et déposa des propositions sur une modification de article 310 du code civil, sur la validité du mariage des ex-prêtres, sur la liberté de conscience sous les drapeaux.
Lors de la constitution du parti boulangiste, il suivit MM. A. Naquet et G. Laguerre dans leur évolution. Il appartint, comme ses collègues, au comité directeur du « parti national » et vota, dans le dernière session :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
On a de lui des études historiques sur Mirabeau, Raspail, le maréchal Brune, et des nouvelles dans le Petit Journal, le Gil Blas, le Figaro.
Né le 5 mai 1840 à Pertuis (Vaucluse), mort le 30 décembre 1926 à Avignon (Vaucluse).
Député du Vaucluse de 1877 à 1889
Député de la Seine de 1889 à 1893.
Député du Vaucluse de 1906 à 1910.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 240.)
Au cours d'une réunion anti-boulangiste, tenue le 4 septembre 1889 à Avignon, Saint-Martin fut qualifié, avec d'autres, de « traître à la République et à son mandat ». Aussi jugea-t-il plus prudent de déserter les suffrages des électeurs vauclusiens et de chercher une circonscription où le boulangisme ait plus de chances de succès. Il fixa son choix sur la 3e circonscription du XVIIIe arrondissement de Paris où il fut élu par 5.719 voix contre 2.859 à Lavy. Son activité au cours de la législature fut très réduite et il semblait davantage préoccupé par son département d'origine que par celui qui l'avait envoyé au parlement.
C'est d'ailleurs en Vaucluse qu'il se représenta en 1893, cette fois comme radical-socialiste. Mais les électeurs semblent lui avoir tenu rigueur de son passage dans les rangs révisionnistes car il n'obtint que 1.566 voix contre 3.307 à Pourquery de Boisserin, radical. Il reprit alors sa profession d'avocat tout en demeurant conseiller général de Pernes, de 1892 à 1910.
Une dernière faveur du suffrage universel lui fit représenter à la Chambre l'arrondissement de Carpentras. Il fut élu au second tour le 6 mai 1906 par 6.124 voix contre 5.285 à Bertrand, en remplacement de Vialis, député sortant, non candidat.
Lors de ce dernier mandat, il fut membre de la commission de l'agriculture et prit part à la discussion de la proposition de loi sur la réglementation des eaux de la Durance, ainsi qu'à la discussion du budget de l'exercice 1910 sur la circulation des vendanges.
De nouveau. candidat en 1910, il n'obtint que 909 voix contre 1.657 à Guichard, radical-socialiste, au premier tour, et ne se présenta pas au second tour.
Arrivé à l'âge de la retraite, il se consacra à des travaux historiques et littéraires qui lui valurent la direction de l'Ecole des beaux-arts d'Avignon et le poste d'archiviste municipal de cette ville.
Il est décédé à Avignon le 30 décembre 1926 âgé de 87 ans.