Auguste, Mathias Saint-Romme

1844 - 1920

Informations générales
  • Né le 3 novembre 1844 à Vienne (Isère - France)
  • Décédé le 11 mars 1920 à Roybon (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Isère
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Isère
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Isère
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 1er décembre 1894
Département
Isère
Groupe
Union républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 novembre 1894 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 4 avril 1897 au 6 janvier 1906
Sénateur
du 7 janvier 1906 au 10 janvier 1920

Biographies

Député depuis 1881, né à Vienne (Isère) le 3 novembre 1844, fils de François Henri Saint-Romme (1793-1862), représentant en 1848 et en 1849, Auguste Mathias Saint-Romme fut reçu avocat, professa, comme son père, des opinions républicaines, fut, à la fin de l'empire, secrétaire du comité central républicain de Grenoble et conseilla de voter non lors du plébiscite de 1870.

Sergent-fourrier à la 1re compagnie des francs-tireurs de l'Isère pendant la guerre de 1870-1871, il se fit inscrire, à la paix, au barreau de Saint-Marcellin, dont il devint conseiller municipal, fut révoqué de ses fonctions par le cabinet du 16 mai, et fut élu (1877) conseiller général du canton de Roybon, puis maire de cette commune.

Candidat à la députation dans l'arrondissement de Saint-Marcellin, aux élections du 21 août 1881, il fut élu par 12 726 voix (14 045 votants, 22 625 inscrits), siégea à gauche, soutint les opinions de la majorité parla sur le recrutement de l'armée, et, dans la discussion de la loi sur la réforme de la magistrature (juin 1883), fit voter l'incompatibilité du mandat législatif avec les fonctions judiciaires. Il fit partie des commissions des faillites, des caisses de retraite pour la vieillesse, de la révision de la Constitution, et vota pour les crédits du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine unique du département de l'Isère, il fut réélu, le 5e sur 9, par 60,598 voix (112 659 votants, 162 975 inscrits). Il opina pour les cabinets Rouvier et Tirard, pour la nouvelle loi militaire, appuya les mesures relatives aux membres des familles ayant régné sur la France, parla sur le traité conclu avec Madagascar, et, dans la dernière session, se prononça :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 3 novembre 1844 à Vienne (Isère), mort le 11 mars 1920 à Roybon (Isère).

Député de l'Isère de 1881 à 1894.

Sénateur de l'Isère de 1894 à 1920.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 247.)

Il est réélu en 1889 dans la circonscription de Saint-Marcellin au second tour avec 8.554 voix sur 15.615 votants contre 6.814 à Chanevas, après avoir déjà été en tête au premier tour avec 7.651 voix.

Après avoir proposé, en 1890, une réforme de l'organisation judiciaire et rapporté, en 1891, les chapitres intéressant les services pénitentiaires au budget de l'Intérieur, Saint Romme joua un rôle non négligeable lors de l'incident Constans qui avait posé, à chaud, un difficile problème de droit parlementaire. On sait que le ministre de l'Intérieur, Constans, s'était laissé aller à gifler un député qui avait repris les accusations personnelles portées contre lui par le journal l'Intransigeant. L'incident ayant eu lieu dans une enceinte parlementaire, le Parquet n'était pas intervenu, le gouvernement arguant qu'il ne pouvait le faire que sur intervention du président de la Chambre et celui-ci arguant à son tour qu'il ne pouvait appliquer le règlement de cette assemblée au ministre qui était sénateur. Saint Romme fut de ceux qui s'élevèrent contre ce qui leur apparaissait comme un déni de justice et, au terme d'une interpellation de son collègue Le Hénin, il fit passer dans un ordre du jour un considérant portant condamnation implicite sans que le gouvernement puisse s'y opposer puisqu'il y était dit que la Chambre « estimait que la loi doit être égale pour tous ».

Le 20 avril 1893, Saint Romme était réélu député de Saint-Marcelin par 11.534 voix contre 4.103 à son adversaire Durand et le 11 novembre 1894 une élection partielle le portait au Sénat avec 612 voix dès le premier tour. Au renouvellement du 3 janvier 1897 il n'obtient que 543 voix sur 1.203 votants et n'est pas réélu. Il retrouve cependant son siège trois mois plus tard le 4 avril 1897, le décès du sénateur inamovible Théry ayant permis l'attribution de son siège au département de l'Isère ; il est alors réélu par 611 voix sur 1.208 votants, ainsi qu'au renouvellement triennal de 1906 avec 833 voix sur 1.203 votants.

Au Luxembourg, ses interventions, peu nombreuses, attirent l'attention. Intervenant dans la discussion budgétaire de 1901, il demande, sans succès mais aux applaudissements de ses collègues, qu'en cas de partage de la propriété après décès, le nu-propriétaire ne se voie réclamer le paiement des droits de succession qu'à l'extinction de l'usufruit.

L'année suivante vint en discussion un projet réduisant le temps de service exigé pour l'accession au grade de caporal. Saint Romme et le vicomte de Montfort portèrent la discussion sur le plan des principes. Pour Saint Romme, vieux sous-officier de 1870, le premier chef était le sergent à quoi Montfort opposait que le caporal était un chef puisqu'il avait le droit de punir. L'argument n'emporta pas la conviction du Sénat qui préféra suivre Saint Romme. Ce succès fut le dernier fait notable de sa vie parlementaire. À partir de 1903, il cessa d'intervenir et, à partir de 1912, il n'appartint plus à aucune commission et, lors du renouvellement de 1920, il ne se représenta pas.

Il mourut le 11 mars 1920 à Roybon, à l'âge de 75 ans.