Charles Saint-Venant
1868 - 1926
- Informations générales
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- Né le 23 avril 1868 à Lille (Nord - France)
- Décédé le 16 mai 1926 à Lille (Nord - France)
1868 - 1926
Né le 23 janvier 1868 à Lille (Nord), mort le 16 mai 1926 à Lille.
Député du Nord de 1919 à 1926.
Mis en apprentissage chez un confiseur dès sa dixième année, Charles Saint-Venant a pris part en 1883 - donc à l'âge de 15 ans - à la création du premier syndicat des ouvriers confiseurs de Lille. Syndicaliste ardent, il fondera plus tard l'union syndicale interdépartementale du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, puis l'union départementale des syndicats ouvriers du Nord. En même temps, il collabore régulièrement à la presse ouvrière et socialiste de la région : le Réveil du Nord, le Travailleur, le Ralliement.
Entré dans la bataille politique sous la bannière du parti socialiste, il conquiert un siège de conseiller d'arrondissement en 1904, puis de conseiller général en 1907. En revanche c'est en vain qu'il tente, en 1910, puis en 1914, de s'emparer du siège de député de la 1re circonscription de Lille, alors occupé par Vandame.
Lors de l'invasion allemande, Charles Saint-Venant prit l'initiative d'organiser l'évacuation du matériel de guerre et des approvisionnements qui se trouvaient à Lille, les empêchant ainsi de tomber aux mains de l'ennemi. Aux élections législatives de 1919 il figure sur la liste du part socialiste. Bien qu'il n'y occupe que la vingt-et-unième place sur vingt-trois candidats, sa popularité personnelle lui vaut de compter parmi les neuf élus socialistes. Il est d'ailleurs élu la même année conseiller municipal de sa ville natale, dont il sera maire adjoint.
Au Palais-Bourbon, il appartient à la commission du travail, au nom de laquelle il présente plusieurs rapports. Il s'intéresse tout spécialement à l'enseignement pratique du commerce et de l'industrie, à l'assistance et à l'assurance sociales, et d'une façon générale à tout ce qui concerne la législation du travail. Ses interventions à la tribune portent sur des problèmes comme ceux du chômage ou de l'application de la loi sur le repos hebdomadaire.
Il est réélu en 1924 sur la liste de la S.F.I.O., à laquelle il est resté fidèle après la scission de Tours. Mais la mort le surprend en cours de mandat, le 16 mai 1926.