Marc Saintout
1904 - 1981
SAINTOUT (Marc)
Né le 8 septembre 1904 à Saucats (Gironde)
Décédé le 14 février 1981 à Paris
Député de la Seine de 1962 à 1967
Issu d’un milieu indépendant relativement modeste - son père, un ancien compagnon de France, était devenu entrepreneur des travaux publics - Marc Saintout entame une capacité de droit de 1921 à 1923, avant d’embrasser la carrière militaire au sein des troupes coloniales. C’est ainsi qu’il participe à la guerre du Rif en 1925, sert en Indochine de 1934 à 1939, est fait prisonnier lors de la campagne de France en 1940, et rentre en France au mois de mars 1943. Il intègre la résistance dans la région d’Orléans et fait valoir ses droits à la retraite en 1949 après plus de 25 ans de services.
Marc Saintout s’oriente alors vers des activités de publiciste, servi par son expérience éditoriale au sein de la revue des Troupes de marine (Tropiques), et devient directeur du Courrier de la Nouvelle République. Il se tourne également vers la politique, devient directeur administratif et financier de l’UNR, et se présente en 1958 dans la 30ème circonscription de la Seine comme suppléant du candidat gaulliste victorieux. Marc Saintout est élu peu après, en mars 1959, conseiller municipal de Paris - puis premier secrétaire du conseil municipal de Paris à partir de 1963 - et conseiller général de la Seine.
Il entre au Palais-Bourbon grâce à sa victoire au premier tour sur le député indépendant sortant Roger Pinoteau (par 10 253 voix contre 7 668), puis sur son adversaire communiste Mazrin (16 490 voix contre 14 314 voix), dans la circonscription de Paris, qui couvre les quartiers Belleville et Saint-Fargeau.
Marc Saintout intègre le groupe UNR-UDT, et la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales (décembre 1962-avril 1966). C’est à ce titre qu’il dépose le 11 juillet 1963 un rapport de la commission sur la proposition de loi tendant à modifier les conditions d’affiliation aux assurances sociales des grands invalides et des veuves de guerre non remariées. Compte tenu de sa carrière militaire hors de la métropole, Marc Saintout intervient de préférence dans les débats concernant les territoires d’outre-mer comme lors de la discussion sur le projet de loi portant réorganisation du conseil de gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en décembre 1963, mais également lors des discussions relatives à l’armée : ainsi sur le problème de rétribution des officiers et sous-officiers mariniers, des personnels subalternes de l’armée (19 juillet 1963) ; sur le projet de loi relatif à l’accomplissement du service national, défendant l’intérêt civique du passage sous les drapeaux (25 mai 1965) ; sur la commémoration des batailles de la Somme et de Verdun (26 octobre 1965). Impliqué dans les mouvements d’aide aux personnes âgées, il s’intéresse également aux questions de logement. Lors de la discussion du 29 juin 1964 portant sur une proposition de loi prorogeant les dispositions de la loi du 1er décembre 1951 sur l’expulsion de certains occupants de locaux d’habitation à usage professionnel ; il prône une prorogation valable jusqu’au 1er juillet 1970 et non pas 1968, ce en raison de la crise du logement qui frappe alors le pays.
Au cours de son mandat, Marc Saintout vote, à l’instar du groupe UNR-UDT, pour la ratification du traité du 22 janvier 1963 entre la République française et la RFA sur la coopération franco-allemande (13 juin 1963), pour le projet de loi relatif à certaines modalités de la grève dans les services publics (26 juillet 1963), pour le projet de loi constitutionnelle portant modification des dispositions de l’article 28 de la Constitution (20 décembre 1963), pour le projet de loi relatif à l’élection des conseillers municipaux (17 juin 1964), et pour le projet de loi relatif au recrutement en vue de l’accomplissement du service national (25-26 mai 1965).
Lors des élections de 1967, Saintout - déjà battu lors des élections municipales et générales de 1965 - se place en position de suppléant de la candidate de l’UD-Vème République Solange Troisier, mais celle-ci est battue par la communiste Vergnaud (16 749 voix contre 15 867).
Marc Saintout se retire dès lors de la vie politique, et se consacre notamment aux œuvres sociales évoquées précédemment, ainsi qu’à la présidence de la « commune libre Gambetta-Père Lachaise » fondée et présidée par lui depuis 1959.
Il était chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre 1939-1945.