Jacques, Michel Salis

1848 - 1919

Informations générales
  • Né le 21 mars 1848 à Sète (Hérault - France)
  • Décédé le 16 novembre 1919 à Montpellier (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Hérault
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Député de 1881 à 1889, né à Cette (Hérault) le 21 mars 1848, il étudia le droit, et, reçu avocat, s'établit dans sa ville natale.

Il devint maire de Cette, conseiller général du canton, et se présenta le 21 août 1881, comme candidat républicain radical, aux élections législatives dans la 2e circonscription de Montpellier. Elu député par 10,585 voix (18,581 votants, 27,189 inscrits), contre 3,929 à M. de Serres et 3,843 à M. Allien, M. Salis s'inscrivit au groupe de l'extrême gauche, avec lequel il vota contre la politique opportuniste des cabinets Gambetta et Ferry et contre les crédits de l'expédition du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste radicale de l'Hérault, il redevint député de ce département, le 2e sur 7, par 52 417 voix (98,202 votants, 134,909 inscrits). Il reprit sa place à l'extrême gauche, combattit les ministères Rouvier et Tirard, s'occupa particulièrement de questions de finance et d'affaires, fut rapporteur (novembre 1867) de la commission d'enquête sur M. Wilson, et déposa (février 1888) un contre-projet sur le privilège des bouilleurs de cru. Il appartenait à la commission du budget, lorsque, attaqué particulièrement, ainsi que plusieurs de ses collègues, par M. Numa Gilly, député du Gard, il intenta à son accusateur un procès en diffamation, interpella (février 1889) le garde des sceaux sur les retards apportés au jugement du procès, et fit condamner le député de Nîmes. M. Salis s'est prononcé, dans la dernière session,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 21 mars 1848 à Cette (Hérault), mort le 16 novembre 1919 à Montpellier (Hérault).

Député de l'Hérault de 1881 à 1910. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 257.)

Son hostilité au boulangisme est approuvée par une majorité d'électeurs, puisqu'en 1889 il est réélu avec 10.550 voix contre 8.704 au candidat révisionniste. Il est réélu dans la même circonscription en 1893 avec 11.837 voix et en 1898 avec 12.539 voix.

Membre de la commission des douanes en 1890, de celles relatives à la réforme de l'impôt (1891), à la marine marchande (1892), il appartient jusqu'en 1901 à la commission du budget, au nom de laquelle il rapporte à plusieurs reprises. Orateur passionné et très écouté, il intervient très fréquemment et sur les sujets les plus divers, plaçant souvent dans l'embarras les gouvernements modérés. Ainsi le 12 juin 1893 il interpelle pour protester contre l'annulation d'une adjudication de draps de troupe dont il soutient qu'elle a été accordée par favoritisme à un député drapier. Bien plus, le 22 mai 1894, il est à l'origine de la chute du cabinet Casimir Perier. La question qu'il avait posée au ministre des Travaux publics sur le refus des grandes compagnies de chemins de fer de permettre à leurs agents de participer à leur congrès national est en effet transformée par un collègue en une interpellation qui aboutit à l'adoption d'un ordre du jour hostile à la politique du gouvernement en matière syndicale. Mais la grande affaire qui l'occupe tout au long des législatures est la réforme de la législation sur les boissons. Président en juin 1894 de la commission du budget chargée d'examiner le projet et les propositions relatifs aux fraudes commises dans la vente des vins, l'année suivante il est rapporteur du projet portant sur la réforme de l'impôt des boissons. La discussion est difficile et il est pris souvent et violemment à partie par les représentants des régions rurales en raison de sa farouche hostilité aux privilèges des bouilleurs de cru. Mais, une fois n'est pas coutume, il bénéficie en la circonstance de l'appui du gouvernement.

Aux élections de 1902, il se présente dans la 3e circonscription, nouvellement créée, de Montpellier, dans laquelle il est élu, au second tour, avec 5.966 voix contre 3.123 à son principal adversaire ; il est réélu en 1906 par 7.482 voix. Fidèle à la ligne politique qu'il avait toujours suivie, il se montre un ardent partisan de la politique fiscale de Caillaux, dont en 1909 il demande l'affichage du discours sur l'impôt sur le revenu. Cette prise de position intempestive n'est sans doute pas étrangère à son échec aux élections de 1910. Il n'y obtient en effet, au premier tour que 3.507 voix contre 5.563 à son adversaire de toujours, M. Molle, de l'union républicaine radicale. Il ne se représente pas aux élections de 1914.

Il mourut le 16 novembre 1919 à Montpellier à l'âge de 71 ans.