Francis, Joseph, Hippolyte Samson

1899 - 1988

Informations générales
  • Né le 12 février 1899 à Saint-méloir-des-ondes (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédé le 2 juillet 1988 à Saint-malo (Ille-et-Vilaine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Rassemblement du peuple français - ARS

Biographies

Biographie de la IVe République

SAMSON (Francis, Joseph, Hippolyte)
Né le 12 février 1899 à Saint-Méloir-des-Ondes (Ille-et-Vilaine)
Décédé le 2 juillet 1988 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)

Député de l’Ille-et-Vilaine de 1951 à 1956

Fils de Joseph Samson, cultivateur et de Joséphine Raffray, ménagère, Francis Samson est issu d’une famille rurale de Saint-Méloir-des-Ondes. Il fréquente l’école communale jusqu’à l’obtention du certificat d’études primaires, puis entre dans la vie active comme agriculteur exploitant. Il combat durant les deux guerres mondiales : mobilisé en mars 1918, il n’est libéré qu’en 1921 et à nouveau appelé de septembre 1939 à février 1940. Quelques années après la fin de la Grande Guerre, en 1923, Samson épouse une compatriote de Saint-Méloir-des-Ondes, Marie-Françoise, Jeanne Moulin. Une vingtaine d’années plus tard, en 1945, il devient maire de Saint-Méloir-des-Ondes, succédant à son beau-père en place depuis 1929.
Samson s’implique dans les organisations agricoles telles les fédérations d’agriculteurs, la Chambre d’agriculture et le syndicalisme agricole : il accède à la présidence départementale de la Confédération générale de l’Agriculture (CGA). II est également administrateur des Caisses des allocations familiales et sociales d’Ille-et-Vilaine. L’adhésion au mouvement gaulliste et l’investissement dans le monde rural expliquent la deuxième place qu’il occupe sur la liste du Rassemblement du peuple français (RPF) conduite par Pierre de Bénouville pour les élections législatives du 17 juin 1951. Le maire de Saint-Méloir-des-Ondes, chevalier du Mérite agricole, agriculteur-exploitant, y représente les intérêts ruraux et locaux pour compenser le parachutage de Bénouville. Apparentée à la liste Indépendante des républicains d’Action sociale dirigée par Guy La Chambre, ancien ministre, maire de Saint-Malo, la liste gaulliste, avec 65 500 voix sur 280 274 suffrages exprimés (23,3%), obtient le deuxième score derrière le MRP et gagne deux sièges pour Bénouville et Samson.
A l’Assemblée nationale, Samson devient membre d’une seule commission, celle du travail et de la sécurité sociale durant toute la législature. Son activité parlementaire au Palais-Bourbon est peu soutenue. Il ne dépose que trois textes et n’intervient que trois fois entre 1951 et 1956. Une proposition de résolution vise à inscrire le Code de la route au programme officiel du CEP (certificat d’études primaires) et deux propositions de loi concernent les bouilleurs de cru et le prix de la pomme de terre nouvelle, laquelle ne devrait pas, selon Samson, apparaître dans la nomenclature des 213 articles servant à déterminer le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Quand Samson prend la parole, c’est aussi sur des questions agricoles, notamment sur l’écoulement des pommes de terre primeurs de Bretagne. Il défend un amendement dans la discussion d’une proposition de loi relative au prix des baux à ferme. Cet amendement vise à étendre la loi aux baux conclus postérieurement au 1er janvier 1949.
Il vote la loi Barangé (10 septembre 1951), contre le plan Schuman (11 décembre 1951), pour l’investiture du gouvernement Pinay (6 mars 1952) - il est l’un des vingt-sept députés RPF qui effectuent ce choix lourd de conséquences pour le mouvement gaulliste -, s’abstient lors du vote d’investiture du gouvernement Mendès France (17 juin 1954), approuve la Communauté européenne de défense - CED (30 août 1954) et ne vote pas la confiance à Mendès France en février 1955. Depuis la crise qui a affecté le RPF en 1952, Samson n’appartient plus au groupe RPF, mais à celui formé par les dissidents qui ont voté pour Pinay, le groupe d’Action républicaine et sociale (ARS), né en juillet 1952.
Il ne se représente pas aux élections législatives de 1956, mais il conserve ses activités municipales, « se dévouant pour ses compatriotes » selon sa formule, constamment réélu maire de Saint-Méloir-des-Ondes jusqu’en 1977. Son dévouement est récompensé par la médaille d’officier du Mérite agricole et des médailles départementale et communale.
Veuf depuis de longues années, il décède le 2 juillet 1988.