Louis Vasse Du Saussay

1846 - 1932

Informations générales
  • Né le 22 mars 1846 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 7 avril 1932 à Fondettes (Indre-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Indre-et-Loire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 mars 1846 à Paris, mort le 7 avril 1932 à Fondettes (Indre-et-Loire).

Député de l'Indre-et-Loire de 1889 à 1893.

Petit-fils du général Schneider, qui fut ministre de la Guerre sous Louis-Philippe, Louis du Saussay mène, dans sa commune de Fondettes, dont il est conseiller municipal, la vie tranquille d'un propriétaire terrien lorsqu'il reçoit, le 18 septembre 1889 une lettre du général Boulanger l'invitant à se présenter aux élections prochaines comme candidat du parti national. Du Saussay est bonapartiste et président du Comité de l'appel au peuple. Il pose sa candidature dans la 1re circonscription de Tours et défend le fameux slogan : Révision, Constituante, Référendum.

Le 6 octobre 1889, il est élu, au second tour, par 12.714 voix contre 8.694 à Belle, le député sortant, sur 21.642 votants. Mais les élections marquent l'effondrement des boulangistes qui, dans l'ensemble de la France, n'obtiennent que 45 sièges. Du Saussay, pour sa part, ne sera pas un propagandiste très ardent des thèses du parti national. On ne le voit guère au Palais Bourbon pendant les trois premières années de la législature, où il se contente de présenter des rapports sur des pétitions. Le 7 février 1893, il prend la parole pour la première fois, dans la discussion du budget des P.T.T. Il suggère diverses améliorations du service postal et demande au gouvernement de prendre des mesures en faveur des facteurs ruraux et des auxiliaires. Le 22 février, à l'occasion d'un débat sur la patente, il fait adopter un amendement qui tend à soulager les contribuables des villes moyennes. Le 27 juin, comme rapporteur de la commission d'initiative, il demande à la Chambre de ne pas prendre en considération une proposition de loi qui, sous couleur de lutter contre la fraude, faciliterait, en fait, le plâtrage des vins. Enfin, le 11 juillet, il reprend, au cours de la discussion budgétaire, son amendement sur la patente, qui avait disparu au cours de la navette. La Chambre, cette fois, ne le suit pas.

Arrivent les élections. Du Saussay se représente contre un ancien adversaire, Drake, conseiller général et maire de Monts. Au premier tour, il est en seconde position, avec 6.130 voix contre 8.811. Au second, le 3 septembre 1893, il est nettement distancé : : 10.918 voix pour Drake et 7.385 pour Du Saussay, sur 18.967 votants. C'est la fin de sa brève carrière parlementaire. Il mourra une quarantaine d'années plus tard, dans son village de Fondettes, le 7 avril 1932.