Denis, Aimé, René, Emmanuel Benoist d'Azy
1796 - 1880
- Informations générales
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- Né le 3 février 1796 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 25 février 1880 à Saint-bernin-d'azy (Nièvre - France)
1796 - 1880
Député de 1841 à 1848, représentant du peuple en 1849 et en 1871, né à Paris, le 3 janvier 1796, mort à Saint-Bernin-d'Azy (Nièvre), le 25 février 1890, il était fils du comte Benoist, député sous la Restauration et ministre (Voy. ce nom), fut, sous la Restauration, secrétaire de légation en Allemagne, puis entra dans l'administration des contributions indirectes, devint inspecteur général des finances sous le ministère Villèle, puis directeur de la dette inscrite, et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 26 octobre 1826. Démissionnaire après les journées de Juillet 1830, il se retira en Nivernais, prit la direction des mines d'Alais, et s'intéressa à la création des chemins de fer.
Candidat légitimiste dans le 1er collège électoral de la Nièvre (Nevers) aux élections du 21 juin 1834, il n'obtint que 120 voix contre 159 données à M. Boigues, député sortant réélu.
Le 2e collège électoral de la Nièvre (Château-Chinon) l'élut le 4 avril 1841, en remplacement de M. Pelletier-Dulas, dont l'élection avait été annulée, et lui renouvela successivement son mandat :
- le 9 juillet 1842, par 132 voix sur 222 votants et 261 inscrits, contre M. Delangle, avocat (78 voix),
- et le 1er août 1846, par 127 voix sur 253 votants et 276 inscrits, contre M. Alloury, 125 voix.
Il fit constamment partie de la droite légitimiste et continua de s'occuper activement des questions de chemins de fer.
Il ne fut pas élu à l'Assemblée constituante de 1848, mais fut envoyé à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, par le département du Gard, le 1er sur 8, avec 52 514 voix sur 91 741 votants et 121.533 inscrits, siégea à la majorité monarchique, fut élu vice-président de l'Assemblée, combattit la politique de l'Elysée, fit partie de la commission dite des Burgraves qui élabora la loi du 31 mai restrictive du suffrage universel, et demanda la révision de la Constitution.
Le 2 décembre 1851, il présida, avec M. Vitet, à la mairie du Xe arrondissement, la réunion des représentants qui protestèrent contre le coup d'Etat, fut arrêté avec eux et remis en liberté quelques jours après. Il abandonna alors la politique pour se consacrer aux questions industrielles, contribua à l'établissement du Crédit Foncier et devint administrateur des Compagnies d'Orléans et de Paris-Lyon-Méditerranée.
Après la guerre franco-allemande, les électeurs de la Nièvre et du Gard l'élurent à l'Assemblée de Bordeaux ; il opta pour la Nièvre, bien que nommé le 7e et dernier de la liste par 30 793 voix sur 64.512 votants et 97 485 inscrits, présida les premières séances comme doyen d'âge et fut élu vice-président.
Il a voté :
- pour la paix (1er mars 1871),
- pour les prières publiques (16 mai),
- pour l'abrogation des lois d'exil (10 juin),
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée (30 août),
- contre le retour de l'Assemblée à Paris (3 février 1872),
- pour la démission de Thiers (24 mai 1873),
- pour l'arrêté contre les enterrements civils (24 juin),
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon (20 novembre),
- pour le ministère de Broglie (16 mai 1874),
- contre la dissolution de la Chambre (29 juillet),
- contre l'amendement Wallon (30 janvier 1875),
- contre l'ensemble des lois constitutionnelles (25 février).
Il avait été en 1871 un des 15 députés chargés d'accompagner MM. Thiers et Jules Favre à Versailles pour discuter les préliminaires de paix, et fit partie de la commission du budget.
Par une lettre rendue publique (décembre 1875) il déclina toute candidature aux futures élections sénatoriales et législatives.
Date de mise à jour: avril 2016