Jules Sauzède
1844 - 1913
- Informations générales
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- Né le 19 juillet 1844 à Carcassonne (Aude - France)
- Décédé le 12 décembre 1913 à Carcassonne (Aude - France)
1844 - 1913
Né le 19 juillet 1844 à Carcassonne (Aude), mort le 12 décembre 1913 à Carcassonne.
Député de l'Aude de 1902 à 1913.
Fils d'un médecin très estimé de Carcassonne, Jules Sauzède mit au service de sa ville et de sa région ses talents d'organisateur.
En effet il organisa à Carcassonne les premières courses de chevaux. Vers 1868, il fit partie de la première société vélocipédique fondée dans l'Aude, société dont il devint le trésorier.
Lorsque survint la guerre de 1870, il s'enrôla dans le bataillon des mobiles de l'Aude et fit la campagne de l'Est, d'abord comme lieutenant ; puis, en tant que capitaine dans le 83e régiment, il participa à la plupart des batailles que livra l'armée de Bourbaki.
Rentré dans l'Aude, Sauzède reprit son action sur le plan local : il porta ses efforts sur l'éducation physique de la jeunesse, encouragea les arts et s'attacha à propager les idées démocratiques. Il dota son département natal d'une vingtaine de sociétés de gymnastique ou de tir.
Entré au conseil municipal de Carcassonne en 1890, battu en 1892, réélu en 1893 et en 1900 il était devenu maire de Carcassonne en 1896, et fut élu, deux ans plus tard, conseiller général de l'Aude au premier tour dans le canton Ouest de Carcassonne.
En 1902 il fut élu député au premier tour dans la 1re circonscription de Carcassonne par 5.799 voix sur 11.202 votants, contre 2.745 au nationaliste Guibert, député sortant de la Martinique et 2.537 au progressiste Marty, ancien ministre, ancien député et conseiller à la Cour d'appel de Paris. Après ce premier succès, Sauzède obtint le renouvellement de son mandat jusqu'à sa mort : en 1906 par 6.774 voix sur 11.923 votants ; en 1910 par 7.198 voix sur 11.810 votants.
A la Chambre, Jules Sauzède s'inscrivit au groupe radical-socialiste et défendit, au sein des commissions compétentes, deux des idées particulièrement chères à son parti : séparation de l'Eglise et de l'Etat ; réduction de la durée du service militaire. En outre, il combattit vigoureusement pour l'institution de l'impôt sur le revenu.
Toutes ces questions de portée nationale ne l'empêchèrent pas de s'employer à infléchir certains aspects de la politique générale en fonction des intérêts de sa région. Propriétaire viticulteur, il intervint, au cours d'un débat en 1909, pour que l'interdiction de sucrage des vins ne s'appliquât pas seulement dans le Midi. Il avait accepté d'être désigné comme candidat à l'élection sénatoriale du 14 décembre 1913 en remplacement du feu Dujardin-Beaumetz. Malheureusement il mourut deux jours avant cette élection.