André Savard
1911 - 1997
SAVARD (André)
Né le 27 mai 1911 à Verdun (Meuse)
Décédé le 25 février 1997 à Castelnau-le-lez (Hérault)
Député de la Meuse de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958
André Savard est né le 27 mai 1911 à Verdun (Meuse) dans une famille populaire ; son père est menuisier. La population de Verdun ayant été évacuée pendant la première guerre mondiale, André Savard fréquente l’école primaire d’Aubusson (Creuse) et il obtient le certificat d’études primaires. Puis il devient ouvrier menuisier. Il se marie avec Louise Marchal et de cette union naîtront sept enfants. En 1932, il effectue son service militaire dans l’artillerie. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940.
A la Libération, il devient un important responsable syndical et politique. Secrétaire du syndicat CGT du bâtiment et de l’Union locale CGT, il est surtout secrétaire fédéral communiste de la Meuse, de 1946 à la fin 1948, puis de nouveau à partir de 1951. Il est également le directeur de l’organe départemental du PCF, La Meuse nouvelle. Il est élu conseiller municipal de Verdun en 1947 et réélu en 1953. En outre, il est élu président du Conseil des prud’hommes de Verdun. Il démissionne de ces dernières fonctions, lorsqu’il est élu député en novembre 1946. Il appartient également au Conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales de la Meuse.
Le PCF présente régulièrement André Savard lors des élections générales qui suivent la Libération. Du reste, la liste communiste enregistre une progression régulière (12 710 suffrages le 21 octobre 1945 aux élections à la première Assemblée nationale constituante, 14 984 suffrages le 2 juin 1946 aux élections à la seconde Assemblée nationale constituante et 18 639 le 10 novembre 1946 aux élections à la première Assemblée nationale législative de la Quatrième République), permettant à André Savard de ravir son siège de député au socialiste Georges Fizaine. Les deux autres sièges du département reviennent aux députés sortants, Louis Jacquinot et Jean Vuillaume. En 1951, André Savard perd son siège, mais cette perte ne résulte pas de la loi électorale car les listes apparentées n’ont pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés. La liste communiste a perdu quatre points : 21,3% des exprimés en novembre 1946, 17,2% en 1951. Grâce à un bon score (21,9% des exprimés), André Savard retrouve son siège de député de la Meuse en 1956.
A l’Assemblée nationale, André Savard appartient, durant son premier mandat, à la commission de la famille, de la population et de la santé publique (1946-1951). Il est secrétaire de cette commission durant une année (1949-1950). En outre, il est nommé membre de la commission du travail et de la sécurité sociale (1950-1951). Il siège également à la commission de la réforme administrative (1947-1948). Il dépose alors cinq propositions de loi, trois propositions de résolution et quatre rapports sur des textes d’initiative parlementaire. Il intervient en séance publique à vingt-quatre reprises, en défendant huit amendements et en déposant deux demandes d’interpellation. Durant son second mandat, André Savard est nommé membre suppléant de la commission des immunités parlementaires (1956-1958) et retrouve la commission de la famille, de la population et de la santé publique (1956-1957). Il dépose cinq propositions de loi, une proposition de résolution et un rapport sur un texte d’initiative parlementaire. Il intervient à cinq reprises en séance publique et remplit les fonctions de rapporteur, le 6 décembre 1957, d’une proposition de loi relative aux conditions de retraite des agents du sanatorium de Zuydcoote. Il demande que la dépense soit chiffrée. Lors de ses deux mandats, ses initiatives parlementaires, de même que ses interventions en séance, portent ainsi sur divers problèmes sociaux (infirmes, aveugles ou vieux travailleurs).
En 1958, avec son groupe, il vote contre la confiance au général de Gaulle (1er juin), refuse les pleins pouvoirs et se prononce contre la révision constitutionnelle (2 juin).
Sous la Cinquième République, il ne parvient pas à retrouver un siège de député, lorsqu’il se présente aux suffrages des électeurs de la première circonscription de la Meuse à l’occasion des élections législatives de 1958, 1962, 1967 et 1968. Ses tentatives aux sénatoriales de 1959 et de1965 sont également infructueuses.
Il disparaît le 25 février 1997.