Charles Schneider
1851 - 1914
Né le 19 mai 1851 à Colmar (Haut-Rhin), mort le 8 décembre 1914 à Colmar (District de Haute-Alsace, Empire allemand).
Député du Haut-Rhin de 1902 à 1914.
Négociant, ancien juge au tribunal de commerce de Belfort, président du Conseil général, maire de Belfort - ancien engagé volontaire en 1870 - Charles Schneider se présenta aux élections générales de 1902 et fut élu dès le premier tour avec 9.517 voix contre 9.353 à Viellard, député sortant, sur 19.044 votants. Il s'inscrivit au groupe radical-socialiste. Dans sa déclaration électorale, il rappelait sa candidature de 1898 - il n'avait obtenu que 8.180 voix contre 9.343 à Viellard, maître de forges - et il en appelait de nouveau à « tous les hommes d'ordre » pour « assurer le progrès social ».
Au cours de la législature, il vota notamment en faveur de la loi sur l'enseignement religieux « le funeste enseignement congréganiste » et de la loi prononçant la séparation de l'Eglise et de l'Etat (afin de ne plus faire « de la religion un parti politique ») et de toutes les réformes opérées par le bloc républicain (service de deux ans, caisses de retraites ouvrières et paysannes, etc...). Membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts et de la commission de l'administration, des cultes et de la décentralisation, il prit part à la discussion du budget de l'exercice 1903, déposant un amendement tendant à créer une médaille commémorative du siège de Belfort, sujet sur lequel il revint lors de la discussion du budget de 1906.
Il fut réélu, également dès le premier tour, aux élections générales de 1906, avec 9.996 voix contre 9.514 au général Zurlinden, sur 20.022 votants. Dans sa déclaration électorale, il mettait l'accent sur la nécessité de « déblayer la route qui mène au progrès social » en s'attaquant au « cléricalisme, forteresse commune de toutes les réactions ». Au cours de la législature, il vota notamment en faveur des lois sur le repos hebdomadaire, et ce qu'il appela « l'admirable loi des retraites ouvrières et paysannes ».
Membre de la commission de l'enseignement et de celle de l'hygiène publique, il n'eut qu'une activité restreinte en séances publiques, obtenant d'ailleurs plusieurs congés.
En 1910, c'est encore au premier tour qu'il l'emporta, avec 10.337 voix contre 9.137 au général Roget sur 20.375 votants.
Membre de diverses commissions, en particulier de celle de l'enseignement et des beaux-arts, il prit part en 1910 à la discussion de l'interpellation sur la mort d'un soldat du 1er régiment étranger.
Il obtint de nouveau une série de congés. Il fut nommé membre de la commission de l'administration générale, départementale et communale, des cultes et de la décentralisation.
Charles Schneider mourut le 8 décembre 1914, à l'âge de 63 ans.