Charles, André Seignobos

1822 - 1892

Informations générales
  • Né le 25 août 1822 à Lamastre (Ardèche - France)
  • Décédé le 28 juin 1892 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Ardèche
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Ardèche
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Ardèche
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 27 avril 1890 au 28 juin 1892
Département
Ardèche

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1881, né à Lamastre (Ardèche) le 25 août 1822, d'une famille protestante, il fit son droit à Paris, fut reçu avocat en 1844, et voyagea en Europe. Il se trouvait à Rome, en 1848, quand ses concitoyens le portèrent sans succès à la Constituante ; peu après, bien que toujours absent, il fut nommé conseiller général du canton de Lamastre, et ne cessa depuis, de faire partie de ce conseil, tant comme secrétaire que comme vice-président. Fondateur d'un orphelinat agricole, président de diverses sociétés charitables, membre du consistoire de son département et conseiller municipal de sa commune, il fut décoré de la Légion d'honneur en 1868.

Elu, le 8 février 1871, représentant de l'Ardèche à l'Assemblée nationale, le 8e et dernier, par 38 258 voix (73 015 votants, 115 623 inscrits), il prit place au centre gauche, signa la proposition Rivet, déposa divers amendements aux lois organiques, fit partie d'un certain nombre de commissions, et vota pour la paix, pour le service de trois ans, contre la démission de Thiers, contre le septennat, contre le ministère de Broglie, pour l'amendement Wallon, pour les lois constitutionnelles.

Réélu, le 20 février 1876, député de la 1re circonscription de Tournon, par 9 114 voix (16 507 votants, 20 929 inscrits), contre 7 394 à M. de la Tourrette, il prit de nouveau place à gauche et fut l'un des 363 députés qui, au 16 mai, refusèrent de voter l'ordre du jour de confiance demandé par le ministère de Broglie.

Réélu, le 14 octobre 1877, par 9 773 voix (17 942 votants, 21 514 inscrits) contre 8 168 à M. de Boissy d’Anglas, il continua de siéger dans la majorité républicaine, et déposa, en décembre 1879, un projet de loi sur la liberté de réunion pour l'exercice d'un culte, qui fut pris en considération par la Chambre.

Il fut mêlé, en février 1880, à une affaire qui provoqua une interpellation à la Chambre. Un décret du 7 février avait révoqué de ses fonctions M. Clappier, avocat général à Nîmes. Or, M. Clappier avait donné des conclusions défavorables à M. Seignobos dans un procès déjà perdu par ce dernier devant le tribunal d'Annonay et porté en appel devant la cour de Nîmes. Dans une lettre du 8 février à son avoué, M. Seignobos écrivait : « Je ne voulais vous reparler de notre malheureuse affaire, que lorsque j'aurais obtenu la destitution de M. Clappier. J'ai eu le malin plaisir de lui annoncer hier cette nouvelle.... je ne cache pas la part décisive que j'ai prise à sa révocation. » L'interpellation fut retirée, sur l'affirmation du ministre de la Justice, M. Cazot, que M. Seignobos « s'est vanté d'avoir commis une mauvaise action qu'il n'a jamais commise», et que la destitution était due à des motifs d'ordre purement politique.

Les élections du août 1881 ne furent pas favorables à M. Seignobos ; il échoua, au second tour, le 4 septembre, dans le même arrondissement, avec 6 715 voix, contre 7 458 à M. Saint-Prix.


Né le 25 août 1822 à Lamastre (Ardèche), mort le 28 juin 1892 à Paris (6e).

Représentant de l'Ardèche de 1871 à 1875.

Député de l'Ardèche de 1876 à 1881 et de 1890 à 1892


(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 298.)

Lors des élections de 1885, qui eurent lieu au scrutin départemental, Charles Seignobos ne sollicita pas le suffrage des électeurs, mais aux élections générales du 22 septembre 1889, il se porta à nouveau candidat dans la 1re circonscription de Tournon, qu'il avait déjà représentée à la Chambre de 1876 à 1881 et il lui manqua 305 voix pour être réélu : sur 19 393 votants, en effet 9 414 lui apportèrent leurs suffrages, 9 919 autres restant fidèles au député sortant Morin-Latour. Mais l'élection de ce dernier ayant été invalidée le 6 février 1890, Seignobos prit sa revanche dès le 27 avril de la même année en obtenant 9 593 voix, soit 73 de plus que son concurrent, sur 19 185 votants.

Il ne revint à la Chambre que pour fort peu de temps. S'il fut nommé président de divers bureaux et membre de diverses commissions, il semble s'être tenu assez souvent à l'écart des travaux parlementaires, peut-être en raison de sa santé car, au cours de la session ordinaire de 1891, il s'excusa de ses absences et obtint deux congés. Le 29 juin 1892, le président Charles Floquet annonça à la Chambre son décès, survenu la veille. Il était âgé de 69 ans.

Entré en 1848 au Conseil général de l'Ardèche, il avait siégé dans cette Assemblée sans interruption jusqu'à sa mort.

L'un de ses fils fut l'historien Charles Seignobos.