Marc, Gusman Serph

1820 - 1902

Informations générales
  • Né le 12 juillet 1820 à Civray (Vienne - France)
  • Décédé le 26 mars 1902 à Savigné (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Vienne
Groupe
Centre droit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Vienne
Groupe
Centre droit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Vienne
Groupe
Centre droit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 1er juin 1882
Département
Vienne
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1882 au 14 octobre 1885
Département
Vienne
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Vienne
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Vienne
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Vienne
Groupe
Union des Droites

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1889, né à Civray (Vienne) le 12 juillet 1820, fils d'un ancien préfet, il fut, à 24 ans, chef de cabinet du préfet M. d'Imbert de Mazères, et fut attaché à la préfecture de la Corse de 1849 à 1851.

Rentré dans la vie privée en 1852, après le coup d'Etat, il s'occupa principalement d'agriculture et mérita de nombreuses récompenses aux expositions régionales. Président du comice agricole de la Vienne, conseiller général de la Vienne, et d'opinions orléanistes, il échoua comme candidat indépendant au Corps législatif dans la 3e circonscription de la Vienne, le 1er juin 1863, avec 6,631 voix contre 10,775 à l'élu, M. Bourlon, candidat officiel.

Elu, le 8 février 1871, représentant de la Vienne à l'Assemblée nationale, le 3e sur 6, par 56,506 voix (62,819 votants, 95,858 inscrits), il prit place au centre droit, et vota avec la majorité,

- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la pétition des évêques,
- contre le service de trois ans,
- pour la démission de Thiers,
- pour le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.

Réélu, le 20 février 1876, comme candidat du « Comité national conservateur », député de l'arrondissement de Civray, par 6,718 voix (10,800 votants, 13,914 inscrits), contre 3,984 à M. Couteaux, républicain, grâce à l'appui du parti bonapartiste auquel il promit l'appel au peuple en 1880, il prit de nouveau place à droite, et, au 16 mai, soutint le ministère de Broglie contre les 363.

Réélu, le 14 octobre 1877, par 7,517 voix (11,163 votants, 14,224 inscrits), contre 3,584 à M. Couteaux, il fut, en décembre 1879, l'un des fondateurs du groupe constitutionnel auquel la mort du prince impérial donna pendant quelque temps une certaine importance; il était alors vice-président du conseil général de la Vienne.

Réélu de nouveau, le 21 août 1881, par 6,192 voix (12,039 votants, 14,917 inscrits), contre 5,769 à M. Merceron, il fut invalidé et dut se représenter devant ses électeurs qui le renommèrent député, le 2 juillet 1882, par 6,988 voix (12,564 votants, 15,320 inscrits), contre 5,520 à M. Merceron. Il continua de siéger à droite, et de combattre par ses votes la politique scolaire et coloniale des ministères républicains.

Porté sur la liste conservatrice de la Vienne, le 4 octobre 1885, il fut réélu, le 1er sur 5, par 42,962 voix (80,919 votants, 101,883 inscrits), continua de voter avec la minorité de droite, et, dans la dernière session, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 12 juillet 1820 à Civray (Vienne), mort le 26 mars 1902 à Savigné (Vienne).

Représentant de la Vienne en 1871. Député de la Vienne de 1876 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 305.)

Gusman Serph fut élu à nouveau député de la Vienne, dans la circonscription de Civray, le 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, avec 7.189 voix sur 15.403 inscrits et 10.082 votants.

Se présentant comme candidat conservateur-révisionniste, Serph qui, le 11 février 1889 à la Chambre, s'était abstenu dans le vote sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement, demandait que l'on donnât la parole à la France. En 1893, il écrivit qu'il avait été trompé dans ses espérances, la dernière Chambre n'ayant fait que suivre les errements de celles qui l'avaient précédée depuis 1876. Dénonçant scandales, procès honteux, turpitudes et marchandages, il invita « le pays désabusé à n'envoyer à la Chambre prochaine que des députés résolus à poursuivre le retour de l'honnêteté dans l'exercice du pouvoir ».

Au premier tour, il fut en ballottage avec 5.408 voix contre 2.973 à Brouillet et 2.339 à Salmon, sur 15.410 inscrits et 12.887 votants, mais il l'emporte au second, le 3 septembre, par 6.199 voix contre 5.915 à Brouillet, sur 15.408 inscrits et 12.331 votants.

A la Chambre, il devint membre de diverses commissions et président de plusieurs bureaux. Il déposa des propositions tendant à l'indemnisation des victimes de calamités agricoles dans l'arrondissement de Civray et prit part à la discussion d'un texte de loi modifiant le taux des droits de douane sur les chevaux et mulets.

Battu le 8 mai 1898 par son adversaire des élections précédentes - Brouillet, chef de cabinet de Cambon, gouverneur général de l'Algérie - qui obtint 5.190 voix alors qu'il n'en recueillait que 2.419, il se retira de la vie politique. Gusman Serph était président d'honneur du syndicat agricole de Civray, président cantonal du comice, membre de la société des agriculteurs de France. Il mourut le 26 mars 1902 à Savigné, dont il était maire, à l'âge de 82 ans.