Jacques, Marie, Louis Poitou-Duplessy

1885 - 1967

Informations générales
  • Né le 5 janvier 1885 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 20 juin 1967 à Neuilly-sur-seine (Hauts-de-Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Charente
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Charente
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Charente
Groupe
Fédération républicaine de France

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Paris le 5 janvier 1885.

Député de Charente de 1919 à 1928 et de 1936 à 1942.

Jacques Poitou-Duplessy fait ses études à l'école Monge, puis à Juilly, au lycée Carnot, et entre par concours à l'Institut commercial. Il s'installe ensuite comme négociant.

Mobilisé en 1914 comme sous-officier d'infanterie, il termine la guerre officier pilote aviateur. Il est grièvement blessé, trois fois cité et fait chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.

Il se présente pour la première fois à la députation en 1914, dans la 2e circonscription d'Angoulême qui avait déjà élu son frère Roger, décédé prématurément en 1911. Il est battu au second tour par 6.698 voix contre 6.927, bien qu'il ait devancé, au premier tour, son adversaire M. Géo Gérald, député sortant de la gauche démocratique, qui avait conquis le siège lors des élections partielles de 1911.

Aux élections de 1919, il est élu sur une liste d'union républicaine clemenciste sur un programme de rénovation nationale, d'union du capital et du travail et d'appel à la jeunesse combattante.

Il s'inscrit à la Chambre au groupe de l'entente républicaine démocratique qui fait partie de la majorité « bleu horizon ». Il est membre de la commission du travail et de la commission des marchés de la guerre. Il dépose plusieurs propositions de loi sur des sujets divers : modification de la loi sur les successions ; pensions militaires ; paiement de l'indemnité législative par jetons de présence, ainsi que des propositions de résolution concernant essentiellement les anciens combattants et leurs familles. Il est par ailleurs auteur de nombreux rapports sur les marchés conclus par l'Etat depuis le début de la guerre.

En 1924, il est élu en tête de la liste d'union républicaine agricole et sociale. A la Chambre, il est membre du groupe de l'union républicaine démocratique, secrétaire de la commission de l'Algérie et des colonies, vice-président de la commission du travail, membre de la commission des boissons. Son activité législative est importante. Auteur d'une proposition sur la révision des baux ruraux et de plusieurs propositions sur les pensions militaires, ses interventions sont nombreuses dans les discussions budgétaires comme dans la discussion de textes législatifs. Il s'intéresse notamment aux brevets d'invention et propose un amendement tendant à l'expropriation d'un inventeur dans l'intérêt de la défense nationale.

Aux élections de 1928 qui se déroulent au scrutin uninominal, investi par la fédération républicaine, il est battu dans la circonscription de Ruffec par son adversaire radical, le docteur Fays qui, bien qu'arrivé second au premier tour, le devance au second tour par 8.501 voix contre 7.672, bénéficiant du retrait de M. Briaud, candidat républicain radical.

Il n'est pas plus heureux aux élections de 1932, où le même adversaire le devance au second tour dans des conditions analogues, par 8.425 voix contre 7.796.

Mais, en 1936, il l'emporte sur le même docteur Fays, largement en tête au premier tour, il obtient au second 8.032 voix contre 7.870 à son adversaire qui bénéficie pourtant du désistement du candidat socialiste et du candidat communiste.

Il s'inscrit au groupe de la fédération républicaine de France, dont il est secrétaire général tout en étant vice-président du parti.

Il est membre de la commission de l'aéronautique et secrétaire de la commission du travail.

Il se préoccupe toujours des problèmes des anciens combattants et victimes de guerre et dépose notamment une proposition sur les emplois réservés aux victimes de guerre et une proposition accordant une promotion supplémentaire dans l'Ordre de la Légion d'honneur aux grands mutilés de guerre.

Il est l'auteur de rapports sur l'interdiction du travail noir. Il intervient dans la discussion de plusieurs interpellations sur la Défense nationale et dans la discussion du projet sur la conciliation et l'arbitrage. Il s'intéresse par ailleurs aux problèmes financiers internationaux et s'élève, dans l'opposition, contre les « extrémistes du Front populaire » ; mais il se retrouve, le 10 juillet 1940, avec la majorité de ses collègues pour voter le projet de loi constitutionnel donnant pouvoir au maréchal Pétain de promulguer une nouvelle Constitution.