Angèle, Emile, Lucien Polimann

1890 - 1963

Informations générales
  • Né le 19 novembre 1890 à Dainville (Meuse - France)
  • Décédé le 8 février 1963 à Bar-le-duc (Meuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 3 septembre 1933 au 31 mai 1936
Département
Meuse
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Meuse
Groupe
Républicains indépendants et d'action sociale

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 novembre 1890 à Dainville-Berthéléville (Meuse).

Député de la Meuse de 1933 à 1942.

Issu d'une famille modeste - son grand-père était manœuvre, son père cultivateur à Dainville - Lucien Polimann est inscrit successivement au Petit puis au Grand séminaire de Verdun. Ordonné prêtre, il consacre la première partie de sa vie à l'apostolat. Au cours de la première guerre mondiale, il combat glorieusement : sa conduite lui vaut la rosette de la Légion d'honneur et la Croix de guerre.

Il n'a encore exercé aucun mandat électif lorsqu'il se présente pour la première fois aux élections législatives, en 1933, à la mort du député de Bar-le-Duc, M. Ferrette. Dès le premier tour, il arrive largement en tête devant cinq autres candidats : il recueille 6.734 suffrages, contre 2.593 à son principal adversaire, M. Mathiot. Au second tour, il obtient 8.196 voix sur 14.360 votants. Son programme est peu différent de celui de son prédécesseur : candidat de l' « union nationale » dont il veut retrouver les « saines traditions », il présente à ses électeurs « le triste bilan de la majorité de gauche ». Il préconise l'équilibre budgétaire et de sévères économies dans la gestion de l'Etat, une politique de fermeté à l'égard de l'Allemagne.

A la Chambre, il s'inscrit au groupe des républicains indépendants et d'action sociale et fait partie de quatre commissions : celles du travail, des comptes définitifs et des économies, de l'enseignement et des beaux-arts, des régions libérées. Très actif au sein de la commission du travail, il dépose divers rapports sur des projets de loi relatifs aux coopératives ouvrières de production. C'est encore au nom de cette commission qu'il présente un avis sur le projet de loi relatif à l'organisation de la Nation en temps de guerre. Il est d'autre part, tous les ans, le rapporteur du projet de loi portant approbation des comptes de l'Office national des combustibles liquides.

Lorsqu'il se représente aux élections de 1936, sa position locale s'est fortifiée. Il a été élu au Conseil général de la Meuse dont il deviendra vice-président. Il est aussi conseiller municipal de Bar-le-Duc et président départemental des anciens combattants. Il est brillamment élu, le 26 avril 1936, au premier tour de scrutin : sur 15.393 votants, il obtient 9.244 voix, devançant largement son concurrent le plus dangereux, M. Hohmann, qui ne recueille que 3.640 suffrages.

Il s'inscrit à nouveau au groupe des républicains indépendants et d'action sociale. Il participe aux travaux de la commission de l'enseignement et des beaux-arts et à ceux de la commission des pensions civiles et militaires. Il est chargé d'établir le rapport annuel sur l'application de la loi du 30 janvier 1923, réservant des emplois aux anciens militaires pensionnés pour infirmité de guerre ainsi qu'aux veuves et orphelins de guerre. Il dépose en outre une proposition de loi sur la protection d'emplois réservés de gardien de bureau. Il prend enfin part à la discussion d'interpellations sur la politique agricole du gouvernement et à la discussion du projet de loi tendant à « proroger certaines conventions collectives du travail et les pouvoirs du gouvernement en matière de conciliation et d'arbitrage des conflits collectifs du travail ».

Le 10 juillet 1940, le chanoine Polimann vote à Vichy la délégation du pouvoir constituant au maréchal Pétain.