Paul, Jean, Baptiste Poncet

1878 - 1962

Informations générales
  • Né le 13 janvier 1878 à Lons-le-saulnier (Jura - France)
  • Décédé le 17 mai 1962 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Seine
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Députés indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Indépendants de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 janvier 1878 à Lons-le-Saunier (Jura).

Député de la Seine de 1914 à 1919 et de 1924 à 1936.

Après une enfance passée dans sa région natale du Jura, Paul Poncet, encore très jeune, vint s'installer à Paris. Il a, dès lors, deux passions : la peinture et la politique. Il devient « artiste peintre » et milite au sein du parti socialiste (S.F.I.O.) dont il gravit les différents échelons de la hiérarchie. En 1914 il est membre de la commission administrative permanente de son parti aux côtés d'hommes comme Albert Thomas, Marcel Cachin et Marcel Sembat.

Cette même année, candidat socialiste dans la 1re circonscription de Sceaux (Montreuil), il est élu au second tour avec 10.580 contre 9.582 voix à Louis Lépine, ancien préfet de police. Devenu membre de la commission de l'armée, il déploie une activité considérable en faveur des militaires. Il dépose de nombreux textes parmi lesquels on peut citer sa proposition de résolution invitant le gouvernement à supprimer les exercices inutiles aux soldats et à leur assurer une nourriture suffisante. Il est l'auteur de plusieurs interpellations concernant la condition du soldat et divers domaines comme le personnel et l'action diplomatiques. Il prend part à toutes les discussions concernant les crédits militaires. En 1917 il est nommé membre de la « commission chargée d'examiner s'il y a lieu de mettre en accusation un ancien ministre de l'Intérieur, Malvy ».

Aux élections du 16 novembre 1919, candidat dans la 14e circonscription de la Seine sur la liste socialiste conduite par Pierre Laval, il est battu par la liste d'union républicaine et sociale qui remporte tous les sièges.

Cependant, quelques jours plus tard, le 30 novembre 1919, il est élu conseiller municipal de Montreuil et le 10 décembre ses collègues lui confie le poste de maire. Il y déploie une activité inlassable aux services de tous ses concitoyens.

Aux élections législatives de 1924, de nouveau candidat, il est élu en compagnie de Pierre Laval qui conduit cette fois la liste du cartel des gauches. Il siège au groupe socialiste, devient membre de la commission de l'armée et de la commission de l'administration générale, départementale et communale. Il s'intéresse entre autres à la législation sur les loyers et les expulsions.

Le 10 mai 1925 il est réélu conseiller municipal de Montreuil sur la liste S.F.I.O. et intérêts communaux. Le 17 mai suivant, il retrouve son fauteuil de maire, mais pas pour très longtemps car en mars 1926, estimant qu'il n'a plus la confiance de tous ses collègues sur divers points, il démissionne tout en demeurant conseiller municipal.

En 1928, il est réélu député de la 1re circonscription de Sceaux (Montreuil) au second tour de scrutin avec 5.835 voix contre 5.125 à M. Renoult, communiste.

Il ne se réinscrit pas au groupe socialiste et reste « indépendant ». Il appartient de nouveau à la commission de l'administration générale. Il s'intéresse à divers problèmes sociaux et administratifs tels que les loyers, les assurances sociales, les sapeurs-pompiers et l'enlèvement des ordures ménagères.

En mai 1929, il obtient le renouvellement de son mandat de conseiller municipal de Montreuil sur la liste d' « union communale et socialiste».

Aux élections de 1932, de nouveau candidat à Montreuil sous l'étiquette « républicain socialiste », il l'emporte une fois encore sur M. Renoult au second tour par 7.922 voix contre 6.928. Il s'inscrit alors au groupe des « indépendants de gauche ». Membre de la commission des mines, de la commission des postes et de la commission du commerce, il continue à s'intéresser aux problèmes qui l'ont occupé au cours des législatures précédentes et particulièrement aux assurances sociales.

Aux élections municipales de 1935, il est battu par la liste communiste qui emporte tous les sièges. En 1936, il sollicite, toujours à Montreuil, le renouvellement de son mandat de député, sous l'étiquette du rassemblement républicain. Il est battu, au second tour avec 9.595 voix, par M. Jacques Duclos, communiste, qui en obtient 14.776. Ces échecs, puis la seconde guerre mondiale entraînent sa disparition de la vie politique. Il consacre, dès lors, ses loisirs à la peinture.