Georges Ponsot
1876 - 1937
Né le 26 octobre 1876 à Dole (Jura), mort le 18 janvier 1937 à Paris.
Député du Jura de 1906 à 1919.
Fils d'un avoué de Dole, Georges Ponsot, après de bonnes études secondaires, fit son droit, puis se lança avec succès dans une double carrière d'avocat dans sa ville natale et de publiciste. (Il fut, entre autres choses, rédacteur politique à « La Lanterne »).
Candidat du parti républicain en 1906 dans la circonscription de Dole, en remplacement de M. Mollard, devenu sénateur, Georges Ponsot fut élu le 6 mai, dès le premier tour, par 9.779 voix contre 7.091 à M. Lamy. Il avait, dans sa déclaration électorale, proposé à ses concitoyens de profondes réformes politiques, administratives, sociales, en mettant l'accent principalement sur la nécessité d'une décentralisation administrative, d'une application rigoureuse de la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat, du développement des divers enseignements - dont l'Etat aurait le monopole - d'une réforme de l'impôt, d'un perfectionnement, enfin, du droit du travail.
Georges Ponsot s'inscrivit, à la Chambre, au groupe républicain radical et radical-socialiste, et fit partie de la commission de la réforme judiciaire. Il commença très vite à mettre en action les principes qu'il avait proclamés. C'est ainsi que, lors de la discussion du budget de l'exercice 1908, il déposa un article additionnel visant la transgression par certaines communes de l'article de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat relatif à la désaffectation des presbytères. Il prit part, également, à la discussion du projet et des propositions de loi concernant les conseils de guerre. Enfin, il développa une interpellation, déposée de concert avec M. Millevoye et d'autres députés, sur la suppression des cruautés envers les animaux.
Réélu le 24 avril 1910 dans la même circonscription, au premier tour, par 8.169 voix contre 6.420 à M. Outrey, il s'inscrivit derechef au groupe radical et radical-socialiste et fit partie de plusieurs commissions, toutes chargées de l'étude des problèmes qui l'intéressaient si vivement : travail, réforme judiciaire, réorganisation administrative, judiciaire et économique.
Les mêmes préoccupations se reflétaient dans la manière dont il prit part à la discussion du budget de l'exercice 1911. On peut, en effet, grouper ses interventions sous quelques rubriques significatives : agriculture (situation des haras), travail et prévoyance sociale (proposition de résolution concernant le contrôle du service de l'assistance et des retraites ouvrières et paysannes), instruction publique, beaux-arts. Il prit part, également, à la discussion du projet et des propositions de loi relatifs à la réforme électorale.
Le 26 avril 1914, Georges Ponsot fut réélu de nouveau, au premier tour, par 8.770 voix contre 7.222 à M. Masse. Toujours inscrit, à la Chambre, au groupe radical et radical-socialiste, on ne s'étonnera pas qu'il ait choisi de faire partie des commissions de l'administration générale, du suffrage universel, de l'enseignement et des beaux-arts, des cultes et de la décentralisation.
Il déposa une proposition de loi tendant à ouvrir, sur l'exercice 1919, un crédit extraordinaire de un million de francs pour venir en aide aux cultivateurs du canton de Gendrey, arrondissement de Dole, victimes de la grêle. Après la grande guerre, Georges Ponsot se retira de la vie publique. Il devait décéder le 18 janvier 1937 à Paris.