Armand, Albert, Hyacinthe Porteu de la Morandière

1839 - 1906

Informations générales
  • Né le 9 décembre 1839 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédé le 8 mars 1906 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Ille-et-Vilaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Ille-et-Vilaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Ille-et-Vilaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 décembre 1839 à Rennes (Ille-et-Vilaine), mort le 8 mars 1906 à Rennes.

Député d'Ille-et-Vilaine de 1889 à 1902.

Entré dans l'administration à l'âge de 21 ans, Armand Porteu fut successivement attaché au ministère de l'Intérieur, conseiller de préfecture, secrétaire général, sous-préfet de Ploërmel, puis de Lisieux. C'est dans cette ville qu'il se fit remarquer par son courage lors d'une terrible inondation. Sa bravoure lui valut d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur par le maréchal de Mac-Mahon.

Il devint ensuite préfet du Lot, puis préfet de la Creuse pendant la période du 16 mai 1877. On lui demanda de révoquer de modestes fonctionnaires, faussement accusés ; il préféra démissionner plutôt que d'y consentir.

Après avoir quitté l'administration, il prit à Rennes la direction d'une importante filature.

Il commença alors une carrière politique ; élu maire de Talensac, puis conseiller d'arrondissement, il se présenta, en 1885, comme candidat à la députation sur la liste conservatrice. Il échoua, bien qu'ayant obtenu personnellement la majorité, dans l'arrondissement de Montfort, berceau de sa famille.

En 1889. le rétablissement du scrutin uninominal lui permit de se présenter dans l'arrondissement de Montfort, où il fut élu dès le premier tour avec 7.259 voix contre 5.416 à M. Pinault, républicain, député sortant, et 1.087 à M. de Ricaudy, boulangiste.

À la Chambre, où il siégea à droite, il fit partie de nombreuses commissions et s'intéressa plus particulièrement aux problèmes militaires, aux activités économiques des collectivités locales et aux discussions budgétaires. Il participa à la discussion de la proposition de loi de M. Cazenove de Pradine, tendant à l'abrogation de la loi du 22 juin 1886 relative aux membres des familles ayant régné sur la France et prit nettement position pour.

Il est réélu en 1893, dès le premier tour, par 8.098 voix contre 5.683 à M. Du Mesnil, ancien sous-préfet, républicain. Il continua à s'intéresser activement aux problèmes économiques et à la commercialisation des produits agricoles tels que la vente des beurres et du blé.

Il est de nouveau réélu en 1898, dès le premier tour, avec 7.751 voix contre 6.384 à M. Durand, républicain. Il est élu président du 9e Bureau et, en tant que membre de la commission des chemins de fer, il est chargé de nombreux rapports relatifs à l'établissement de chemins de fer d'intérêt local. Il continua à s'intéresser à la commercialisation des blés et farines.

Dès la fin de cette législature, sa santé déficiente le tint de plus en plus souvent éloigné de la Chambre. Pour cette raison, il ne se représenta pas en 1902. Il se consacra désormais exclusivement à ses activités de filateur à Rennes, où il est mort le 8 mars 1906.

Il était le père d'André Porteu de La Morandière, député d'Ille-et-Vilaine de 1910 à 1919, puis sénateur de ce même département de 1920 à 1932.