Paul Pourteyron
1846 - 1936
- Informations générales
-
- Né le 30 mars 1846 à Saint-vincent-de-cormezac (Dordogne - France)
- Décédé le 4 octobre 1936 à Le pizou (Dordogne - France)
1846 - 1936
Né le 30 mars 1846 à Saint-Vincent-de-Connezac (Dordogne), mort le 4 octobre 1936 au Pizou (Dordogne).
Député de la Dordogne de 1893 à 1910.
Ancien élève du lycée de Périgueux, Paul Pourteyron fera ses études médicales à Bordeaux, puis à Paris. Interne des hôpitaux de Bordeaux et lauréat de la Faculté de Paris, il exerce son art à Saint-Vincent-de-Connezac, dont il devient maire en 1878. Un cursus honorum tout à fait classique le conduit au Conseil général en 1883, où il est l'élu du canton de Neuvic, et à la députation en 1893. Républicain modéré, il est élu au premier tour dans la circonscription de Ribérac, sans adversaire, par 10.421 voix sur 13.001 votants, le 20 avril 1893. Il succède ainsi à Bardi de Fourtou. Par la suite, il fait régulièrement acte de candidature et les électeurs lui accordent leur confiance jusqu'en 1910. Il est ainsi réélu le 22 mai 1898, au deuxième tour, par 8.476 voix sur 16.054 votants (contre 7.298 à Lanauve, rallié) ; le 27 avril 1902, au premier tour, par 8.424 voix sur 16.262 votants (contre 7.287 à Viault) et enfin le 6 mai 1906, au premier tour, par 9.491 voix sur 17.453 votants (contre 7.503 à Mareille et 465 à Beylot).
Il est battu au second tour des élections du 24 avril 1910, venant en troisième position derrière Brunet (élu) et Eymery.
Dès lors, il ne se présente plus aux élections législatives. D'ailleurs, il a 73 ans à la fin de la première guerre mondiale. Sa retraite sera malgré tout assez longue puisqu'il meurt à 90 ans, le 4 octobre 1936, au Pizou, en Dordogne.
Pendant les dix-sept années de son mandat parlementaire, Pourteyron a manifesté un intérêt soutenu pour les problèmes agricoles, œuvrant notamment en faveur des viticulteurs et des bouilleurs de cru et pour l'organisation du crédit agricole. Républicain convaincu, il fait régulièrement partie de la majorité gouvernementale, approuve la création d'une armée coloniale, vote la loi sur les associations et celle sur la séparation des Eglises et de l'Etat. Il vote également pour la réduction à deux ans de la durée du service militaire. En matière financière, il est plutôt défavorable à l'impôt sur le revenu et, souhaitant des économies budgétaires, il dit le plus grand bien de Raymond Poincaré, ministre des Finances dans le cabinet Sarrien du 14 mars 1906.
Membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociales, il vote la loi sur les retraites ouvrières et celle sur l'assistance obligatoire aux vieillards, aux infirmes et aux incurables.
Il se montre un ferme partisan de la stabilité ministérielle, condition « d'un gouvernement fort et honnête qui nous assure l'ordre à l'intérieur et au dehors une paix compatible avec l'honneur national ».
Enfin il se dit partisan de la réduction du nombre des parlementaires.