Laurent, Denis Prache

1856 - 1919

Informations générales
  • Né le 26 février 1856 à Combles (Somme - France)
  • Décédé le 27 octobre 1919 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Seine
Groupe
Progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 février 1856 à Combles (Somme), mort le 27 octobre 1919 à Paris (6e).

Député de la Seine de 1898 à 1910.

Après des études classiques à Noyon (Oise), Laurent Prache s inscrit à la Faculté de droit de Paris où il obtient la licence en 1878, et le grade de docteur en 1880.

Ayant prêté serment en ' 1878 comme avocat, il plaide dans de nombreuses affaires civiles et participe en qualité de secrétaire de Me Huard, président du conseil judiciaire de la société des gens de lettres, à plusieurs procès de propriété industrielle, littéraire et artistique.

Attiré par la vie publique, il prend part aux débats de la célèbre conférence Molé Tocqueville dont il devient secrétaire, puis président (1889-1890). Secrétaire du comité de l'union libérale du VIe arrondissement, et secrétaire adjoint de la Société des agriculteurs de France, c'est tout naturellement à Saint-Germain-des-Prés qu'il sollicite pour la première fois et obtient les suffrages de ses concitoyens à l'occasion des élections municipales de 1890.

Il fait une brillante carrière à l'Hôtel de Ville où il est réélu en 1893 et 1906. Membre des commissions du contentieux, des finances, des concessions du domaine municipal, des monopoles et services publics municipaux, des fortifications et des adjudications militaires, etc..., il emporte l'adhésion de ses collègues sur son rapport concluant au rejet de la prolongation des conventions de la ville avec la Compagnie du gaz.

Il poursuit sa carrière politique et se présente dans la 2e circonscription du VIe arrondissement de Paris aux élections générales du 22 mai 1898 où il est élu au deuxième tour par 4.847 voix sur 9.576 votants contre 4.290 voix au député sortant Leveillé et 288 à Boudin, républicain, le premier tour ayant donné les résultats suivants : inscrits 12.810, votants : 9.943, Prache 4.199, Leveillé 3.988, Boudin 945.

Sa profession de foi le présente comme un républicain libéral partisan de l'apaisement religieux, d'une politique de prévoyance sociale adaptée aux possibilités de l'économie et d'une « sage décentralisation » administrative. Il souhaite également « que la Chambre interdise à ses membres de présenter, au cours des discussions budgétaires, des amendements entraînant des augmentations de dépenses ».

Sa pratique des problèmes de propriété industrielle l'incite à déposer un projet de loi ayant pour objet la publication intégrale du jour de leur délivrance et par fascicules séparés de tous les brevets d'invention et certificats d'addition.

La commission des chemins de fer dont il est membre lui confie la charge du rapport sur le projet de loi ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local à voie d'un mètre dans le département de la Haute-Saône. Il demande à interpeller le gouvernement sur les agissements politiques des fédérations maçonniques, préoccupation qui fera l'objet de sa « pétition contre la franc-maçonnerie publiée en 1905.

Aux élections générales de 1902, il est réélu au premier tour de scrutin le 27 avril totalisant 7.268 voix sur 13.331 inscrits et 10.961 votants alors que ses rivaux Saugrain, Cosneaux et Quatre homme n'obtiennent respectivement que 2.891, 302 et 163 voix. Pendant cette législature, il participe aux travaux de la commission relative à la séparation des Eglises et de l'Etat et à la commission d'enquête concernant l'affaire Humbert. Poursuivant son action contre les francs-maçons, Prache interpelle le gouvernement sur les loges et fédérations maçonniques et prend part à de nombreux débats notamment en ce qui concerne les enseignements congréganistes, la séparation des Eglises et de l'Etat et les inventaires, le service du gaz de la ville de Paris.

Ses électeurs lui font de nouveau confiance le 6 mai 1906 (premier tour) où il obtient 6.273 voix sur 12.854 inscrits et 10.468 votants contre 3.282 voix à Goublet et 709 à Aulagnier.

Pendant cette législature, il renoue avec les préoccupations du début de sa carrière d'avocat et c'est ainsi qu'il dépose des rapports sur la protection de la propriété industrielle dans les expositions internationales étrangères et sur le projet de loi concernant les dessins et modèles industriels. Il publie sur ce sujet en 1909 un ouvrage intitulé Dessins et modèles. Toujours fidèle aux intentions de paix religieuse exprimées à travers ses engagements électoraux, il prend la parole en ce sens au cours de tous les débats consacrés au problème de la séparation des Eglises et de l'Etat et à ses conséquences.

Aux élections de 1910, la 2e circonscription du VIe arrondissement dont il est l'élu est réunie à la 1re et Laurent Prache est mis en ballottage défavorable avec 4.086 voix sur 22.009 inscrits et 17.448 votants par Charles Benoist, député sortant de la 1re circonscription, qui obtient 8.334 voix, Il fait acte de candidature, au second tour, à Saint-Denis (5e circonscription) où il ne sera pas plus heureux, n'obtenant que 6.362 voix sur 22.398 inscrits et 15.039 votants contre 7.890 voix à Depasse, député sortant qui est ainsi réélu.

A la suite de cet échec, il abandonne la vie politique jusqu'à son décès le 27 octobre 1919 en son domicile parisien du boulevard Saint-Germain.