Richard Prentout

1889 - 1976

Informations générales
  • Né le 6 avril 1889 à Cambremer (Calvados - France)
  • Décédé le 1er septembre 1976 à Donnay (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Calvados
Groupe
Gauche indépendante

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 avril 1889 à Cambremer (Calvados).

Député du Calvados de 1932 à 1936.

Cette personnalité du Calvados, née à Cambremer en 1889, mène de front une carrière politique locale et nationale, une carrière médicale active, et des activités d'écrivain, dont il ne nous reste qu'un roman en raison de la destruction de divers -manuscrits pendant la dernière guerre.

Après des études secondaires et médicales à Caen, il est incorporé en 1912, au 43e régiment d'artillerie à Rouen, puis exerce les fonctions de médecin auxiliaire au 36e régiment d'infanterie à Caen, avec lequel il part au front en août 1914. Fait prisonnier le mois suivant, il subit dix mois de captivité. Son activité de médecin aide major et une blessure reçue en juin 1917 lui valent deux citations et la croix de guerre 14-18.

La paix revenue, il retourne à sa vocation première, la médecine, dont il passe le doctorat en 1920, après la poursuite de ses études à Paris, et pendant plus de trente ans il exerce cette profession à Thury-Harcourt, ce qui lui permet d'acquérir une connaissance profonde des problèmes de la région, en même temps qu'il se fait apprécier de ses habitants qui lui conféreront ses mandats électifs.

Il est en effet conseiller général du canton de Thury-Harcourt à partir de 1929, et maire de cette commune depuis 1935.

Aux élections législatives des 1er et 8 mai 1932, il est élu au scrutin uninominal, au deuxième tour, comme représentant de la circonscription de Falaise, dans le Calvados, par 4.502 voix sur 8.714 suffrages exprimés, battant ainsi Barbot, qui obtenait 4.149 voix. Sous l'étiquette «républicain de gauche », le docteur Prentout avait présenté un programme électoral qui s'étendait « à toutes les formes de l'activité nationale ».

Au Parlement, il devient membre de la commission de l'hygiène (il fut décoré de la médaille d'argent des épidémies) et de la commission des travaux publics et des moyens de communication. Il dépose une proposition de loi tendant à compléter une décision de la loi du 8 avril 1933, relative à la révision des baux ruraux, qui aboutit à la loi du 22 mars 1934.

Il prend part à la discussion du projet de loi, portant ouverture de crédits provisoires applicables au mois de mars .1933 et tendant au redressement budgétaire (art. 59, impôt sur les spécialités pharmaceutiques) et au projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1933, pour l'Education nationale.

Aux élections du 26 avril 1936, où il se présentait comme « radical indépendant », il est battu au premier tour par le candidat « d'union nationale républicaine», Provost de La Fardiniére, homme de lettres, qui décéda d'ailleurs en février 1937. Ils avaient obtenu respectivement : 4.105 et 4.585 voix, sur 8.913 suffrages exprimés.

Après cet échec, le docteur Prentout se consacre à ses malades, tout en conservant un mandat local, la mairie de Thury-Harcourt.