Louis, Adrien Proust

1878 - 1959

Informations générales
  • Né le 4 juin 1878 à Oucques-la-joyeuse (Loir-et-Cher - France)
  • Décédé le 31 décembre 1959 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Parti républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 juin 1878 à Oucques-la-Joyeuse (Loir-et-Cher).

Député d'Indre-et-Loire de 1919 à 1936.

Né dans une famille de cultivateurs; esprit 'curieux et éclectique, Louis Proust poursuit des études de droit et de médecine ; élève de l'Ecole des sciences politiques, il obtient son diplôme de docteur en droit tandis qu'il prépare sa médecine à la Faculté de Tours.

Il choisit la carrière de magistrat. Déjà, la vie politique l'appelle : en 1908, à 30 ans, il est élu à la mairie de Neuillé-Pont-Pierre, où il demeure près de 35 ans.

Les problèmes coloniaux l'intéressent tout particulièrement et il consacre ses loisirs à leur étude et aux voyages. C'est ainsi qu'il collabore au Petit Parisien, au Petit Journal et à la Dépêche coloniale. Il publie deux livres : Les îles Canaries et Vision d'Afrique, où il avait été chargé de mission.

Survient la guerre de 1914-1918, qu'il fera comme médecin à l'automobile chirurgicale n° 2. Sa brillante conduite lui vaudra la Croix de guerre et la Légion d'honneur.

Dès son retour, en 1919, il entre au conseil d'arrondissement, puis au Conseil général.

Le 16 novembre 1919, sous le signe de la fédération républicaine, aux côtés de Camille Chautemps et de Paul Bernier, il est élu député d'Indre-et-Loire avec 22.674 voix sur 75.483 votants. Il appartient alors au groupe républicain radical et radical-socialiste et devient membre de trois commissions : celle de l'Algérie, des colonies et des protectorats, celle de la marine marchande et enfin de la législation civile et criminelle, où il déploie une grande activité. On lui doit de nombreuses propositions de loi : tendant à permettre aux femmes l'accession à la profession notariale, à améliorer les lois sociales d'assistance aux vieillards, aux malades, aux familles nombreuses, aux enfants naturels. Mais également spécialiste des questions coloniales, délégué élu par les colonies du Soudan et de la Haute-Volta, il devient membre du Conseil supérieur des colonies, puis commissaire du gouvernement à l'Exposition coloniale de Strasbourg en 1924. Il rapporte le projet de mise en valeur des colonies.

Le 11 mai 1924, avec l'union des gauches et sur une liste conduite par Camille Chautemps, il est réélu à la majorité absolue par 43.697 voix sur 83.071 votants ; la liste enlève les cinq sièges du département.

Inscrit aux mêmes commissions, il poursuit son œuvre à la Chambre des députés : il se préoccupe du contingentement des rhums coloniaux, des droits des enfants naturels, des pupilles de la nation.

En avril 1928, qui marque le retour au scrutin d'arrondissement, il choisit la 1re circonscription de Tours et après une brillante campagne - où il avait mis sa coquetterie à n'entreprendre ses réunions qu'après l'ouverture légale- il est réélu au second tour de scrutin par 8.680 voix sur 13.081 votants.

Son activité parlementaire est inlassable et lui permet de toucher aux problèmes les plus divers : aide aux agriculteurs ; attribution de la médaille commémorative aux combattants du Rif; droits préférentiels accordés aux légumes provenant d'Algérie ; questions viticoles ; admission des femmes à la profession d'avoué. Il n'oublie pas, son passé de magistrat qui lui vaut de poser des questions éternelles sur la justice et ses écrits sur la «suppression de la peine de mort » traduisent le sens de ses pensées.

En mai 1932, il voit son mandat renouvelé dans la même circonscription de Tours ; il obtient 7.102 voix sur 13.746 votants, au second tour de scrutin. Il siège alors à la Chambre pour la quatrième et dernière fois. Il reste membre de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats et appartient maintenant à la commission de l'aéronautique civile, commerciale et militaire.

Il manifeste la même activité qu'au cours des précédentes législatures. Le marché du blé et celui du vin, la vulgarisation du crédit agricole, les calamités agricoles, l'emploi des engrais, le statut des protectorats, la réorganisation des finances municipales, l'éligibilité des femmes aux élections municipales et cantonales, la' protection des familles nombreuses, la lutte contre les fléaux : cancer, tuberculose, il n'est aucun problème que Louis Proust ne veuille approcher et étudier.

L'Europe voit se lever des régimes autoritaires et grandir la menace contre la paix. Louis Proust proclame sa foi en la Société des Nations.

En 1936, il ne se représente pas aux élections législatives, préférant consacrer tout son temps aux problèmes locaux, notamment agricoles.

Maire honoraire de. Neuillé-Pont-Pierre et président de la fédération nationale des Mutualités de France et d'outre-mer, il avait été élu, en 1931, président du Comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture. Il est officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, officier des Palmes académiques, du Mérite agricole et du Mérite social.