Raymond, Albert, Ernest Bérenger
1886 - 1965
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Dreux (Eure-et-Loir) le 3 avril 1886.
Député de l'Eure-et-Loir de 1930 à 1942.
Dès l'âge de douze ans, à sa sortie de l'école primaire, Raymond Bérenger entra, comme employé aux écritures, à l'entrepôt des tabacs de sa ville natale ; en 1904, il vint à Paris : il y fut aide-comptable, aux grands magasins Pygmalion. Mais dès 1905, il entrait au service d'une importante graineterie de Nonancourt (Eure) dont iL devint le chef comptable et le fondé de pouvoir : il y resta employé jusqu'en 1930.
Pendant la guerre de 1914-18, mobilisé au 4e escadron du train, â Chartres, il fut versé dans le service automobile. Il fit campagne avec l'armée d'Orient en 1915 et 1916, et gagna les galons de brigadier, puis de maréchal des logis. C'est avec ce grade qu'il termina la guerre, en France, au service automobile de la, 132e division d'infanterie.
Il fut élu député de la circonscription de Dreux à. l'élection partielle du 30 mars 1930, en remplacement de Maurice Viollette qui venait d'entrer au Sénat. Arrivé en tête au premier tour de scrutin il obtint au. second tour 6.906 voix sur 13.749 votants, distançant son concurrent immédiat de 2.220 suffrages. Il devait être réélu, toujours au second tour, aux élections générales de 1932 et de 1936, la première fois avec 7.654 suffrages sur 14.762 votants, la seconde avec 8.205 voix sur 15.042 votants.
Il s'inscrivit, à la Chambre,. au groupe socialiste, puis, à partir de 1936, au groupe de l'Union socialiste et républicaine. En 1930 et 1931, membre de la Commission du commerce et de l'industrie, il intervint dans la discussion du budget de l'agriculture et de propositions ou projets de loi relatifs à certains droits de douanes, au taux de la taxe à l'importation ou aux baux à ferme. Pendant la quinzième législature, où il appartint aux Commissions de l'agriculture et des comptes définitifs et des économies, il déposa une proposition de loi tendant à organiser et à défendre le marché du blé et deux rapports portant l'un sur la fixation d'un prix minimum du blé, l'autre sur les offices publics de reboisement. En 1932, il interpella le Gouvernement sur la crise agricole et la spéculation à la baisse du blé. Il intervint en 1934 dans la discussion de textes se rapportant à l'organisation du marché du blé et au prix de cette céréale, et dans celle d'interpellations sur la politique agricole. Il interpella lui-même le Gouvernement en 1936 sur cette politique : il s'intéressa également aux débats sur la réforme électorale. Membre, pendant la seizième législature, des Commissions de l'aéronautique, des douanes, de la marine militaire et de la comptabilité, puis, à partir de 1938, de la marine marchande, il prit part à la discussion du projet de loi instituant l'office national interprofessionel des céréales ; il le vota, et, au cours des débats budgétaires de 1939, défendit cette institution. Il participa également à la discussion d'un projet de loi intéressant les vieux travailleurs, d'une proposition tendant à faire élire les députés à la représentation proportionnelle et d'interpellations sur la politique agricole du Gouvernement (1940). Le 10 juillet 1940, à Vichy,. il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, puis il renonça à la vie politique et se retira dans l'Eure, à Saint-Georges-Motel.
Né le 3 avril 1886 à Dreux (Eure-et-Loir) Décédé le 31 octobre 1965 à Dreux (Eure-et-Loir)
Député de l'Eure-et-Loir de 1930 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 549)
Après la Libération, le Jury d'honneur, par sa décision du 12 décembre 1945, maintient l'inéligibilité qui frappait Raymond Bérenger en raison de son vote du 10 juillet 1940.
Il se retire dans l'Eure, à Saint-Georges Motel.