Eugène, Arsène Rambourgt

1844 - 1914

Informations générales
  • Né le 4 octobre 1844 à Coursan (Aube - France)
  • Décédé le 30 octobre 1914 à Les riceys (Aube - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Aube

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1896 au 1er janvier 1914

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 octobre 1844 à Coursan (Aube), mort le 30 octobre 1914 aux Riceys (Aube).

Député de l'Aube de 1889 à 1893.

Sénateur de l'Aube de 1896 à 1914.

Eugène Rambourgt appartenait à une ancienne famille de la région de Troyes dont l'un des membres, le vicomte de Rambourgt, avait été député de l'opposition libérale sous le second Empire. Après des études secondaires au collège d'Auxerre, il obtint la licence en droit à la Faculté de Paris et commença une carrière administrative sous le gouvernement Thiers. D'abord chef de cabinet du sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur, M. Calmon, en 1871, il exerça ensuite, de 1872 à 1878, les fonctions de sous-préfet, successivement à Saint-Dié, Falaise, Orange, Saint-Quentin et Verdun.

En 1878, il fut élu maire de son village natal, Coursan. A partir de cette date, il se consacra plus particulièrement à l'étude des questions concernant son département de l'Aube et notamment des questions agricoles. Il avait fondé, dans le canton d'Ervy-le-Châtel, une association agricole qu'il présidait. Il entra ensuite au Conseil général de l'Aube dont il devint plus tard président.

Le 6 octobre 1889, au second tour de scrutin, il fut élu avec 5.757 voix sur 12.680 votants, battant le député sortant, M. Charonnat, radical (4.778 voix) et le baron Legoux, bonapartiste (2.050 voix).

Il fut au Parlement un partisan actif du protectionnisme en agriculture, toujours dévoué aux intérêts agricoles et industriels de son département.

Mais les élections d'août 1893 ne lui furent pas favorables : n'ayant recueilli au second tour que 5.946 voix, il dut céder son siège à M. Dutreix, radical, qui en avait obtenu 6.419.

Une élection partielle lui permit, trois ans plus tard, d'accéder au Sénat où il continua à représenter le département de l'Aube. Il fut élu en effet à la Haute Assemblée le 21 juin 1896, en remplacement du colonel Tezenas, décédé, avec 413 voix au second tour de scrutin sur 686 votants. Par la suite, il sera constamment réélu : le 4 janvier 1903, par 352 voix sur 668 votants ; puis le 7 janvier 1912, par 332 voix sur 659 votants.

Il adhéra au groupe de la gauche républicaine. Son activité politique s'était étendue au niveau national puisqu'il fit partie du conseil de l'Association nationale républicaine et du comité directeur de l'Alliance républicaine.

De 1900 à 1902, il remplit les fonctions de secrétaire du Sénat. Il participa, notamment, aux travaux de la commission des réformes administratives et de la révision des patentes ainsi qu'à ceux de la commission des chemins de fer. Il fut désigné, d'autre part, pour siéger à la commission supérieure de surveillance des caisses nationales d'assurances contre les accidents.

Mais ce furent surtout les problèmes agricoles qui retinrent son attention. Il avait été nommé secrétaire du groupe agricole du Sénat. Ses principales interventions à la tribune concernèrent la défense de la viticulture champenoise : on peut citer, à ce sujet, son intervention, en 1911, lors de la discussion du projet de loi relatif à la garantie d'origine des vins de Champagne et son interpellation sur la délimitation de la Champagne viticole (15 avril 1911).

Il mourut subitement le 30 octobre 1914, à l'âge de 70 ans.