Fernand, Augustin de Ramel
1847 - 1915
- Informations générales
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- Né le 27 mars 1847 à Alès (Gard - France)
- Décédé le 25 décembre 1915 à Paris (Seine - France)
1847 - 1915
Né le 27 mars 1847 à Alès (Gard), mort le 25 décembre 1915 à Paris (7e). Député du Gard de 1889 à 1914.
Issu d'une vieille famille qui occupe depuis Louis XIII les premières magistratures locales, le comte F. de Ramel devient très vite lui-même maire et conseil-1er général.
Auparavant il avait poursuivi de brillantes études jusqu'au grade de docteur en droit, eut une magnifique conduite pendant la guerre de 1870 où, engagé volontaire, puis sous-lieutenant et lieutenant il fut décoré devant l'ennemi. Il avait aussi commencé une belle carrière dans l'administration puisque dès 1873, à 26 ans, il était sous-préfet, à Apt d'abord, à Castelnaudary ensuite. Mais il en démissionna pour garder son indépendance et s'inscrire au Barreau de Paris. Enfin, à 34 ans, il acheta une charge d'avocat à la Cour de cassation et au Conseil d'Etat.
Juriste éminent, il est l'auteur de plusieurs ouvrages de droit et fut directeur de la Revue du contentieux des travaux publics qu'il avait lui-même fondée. Tant d'espérances ne pouvaient s'arrêter là : l'année même où il accède aux fonctions d'avocat à la Cour de cassation, il convoite le siège de député du Gard ; ce n'est que quelques années plus tard, le 22 septembre 1889, qu'il sera élu, comme indépendant libérai, en recueillant dès le premier tour, dans la 2e circonscription d'Alès, 9.391 voix contre 6.130 au député sortant, A. Silhol, candidat républicain. Et dès lors il conservera ce siège sans interruption jusqu'à la veille de sa mort : il sera réélu sans concurrent le 20 août 1893 avec 11.155 voix ; le 22 mai 1898 il l'emportera sur le socialiste Rouquette, au second tour, après une bataille acharnée, avec 9.741 suffrages contre 7.888 ; de même en 1902 il devancera Bracourt par 9.343 voix contre 8.632 ; puis, en 1906, Plantier-Nougier, républicain libéral, qu'il domine avec 9.230 voix contre 6.070 ; enfin en 1910, au second tour, Valette, socialiste unifié, qui l'avait pourtant devancé au premier tour (8.768 voix contre 8.628) mais qui connaîtra également la défaite (9.192 voix contre 9.391). Mais Valette, maire de Nîmes, prendra sa revanche au second tour des élections de 1914, le 10 mai, avec 9.406 voix contre 8.432 bien que le premier tour ait laissé la première place au député sortant.
Monarchiste libéral, il préside à la Chambre le groupe des droites et il est un des fondateurs de la droite constitutionnelle.
Habitué de la Chambre, F. de Ramel y déploya toujours une intense activité et ses interventions tant en commission qu'à la tribune touchent aux sujets les plus divers. Représentant un district minier, il demanda au premier chef des réformes en faveur des populations minières et des mesures protectionnistes en période de crise. Mais il prit part à de très nombreuses discussions, s'intéressant aussi bien à l'industrie séricicole qu'à la liberté de la presse. Il a déposé d'importantes propositions de loi : l'une sur les caisses de retraite des ouvriers de l'industrie et de l'agriculture, d'autres sur les conseils d'arbitrage et de conciliation, sur les indemnités en cas d'erreur judiciaire et d'arrestation arbitraire, sur la garantie des libertés individuelles, sur l'assurance obligatoire contre les accidents du travail..., et il a fait partie de très nombreuses commissions, notamment de celles des réformes judiciaires, du Panama, du travail.
Ses derniers jours furent assombris par l'échec politique qu'il venait de subir et surtout par le grave conflit qui endeuillait une nouvelle fois la France. Bien qu'il soit encore en pleine vitalité, il mourut dès l'âge de 68 ans.
Il était chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire et officier d'Académie.