François, Eugène Berger
1829 - 1903
Député de 1866 à 1870, de 1876 à 1881 et depuis 1885, né à Cholet (Maine-et-Loire), le 10 janvier 1829, il fit son droit à Paris ; reçu avocat (1851), il entra au ministère de l'Intérieur, fut nommé conseiller de préfecture à Digne (1853), à Orléans (1856), sous-chef du cabinet du ministre de l'Intérieur (1857), et chef du bureau du personnel au même ministère (1860).
Elu comme candidat officiel, le 28 juillet 1866, dans la 2e circonscription électorale de Maine-et-Loire, en remplacement de M. Bucher de Chauvigné décédé, par 19,129 voix sur 26,412 votants et 33,012 inscrits, contre M. de Falloux, ancien député (7,262 voix), il siégea dans la majorité dynastique, et fut réélu aux élections générales du 24 mai 1869, par 21,287 voix, sur 23,239 votants et 34,267 inscrits, contre M. Morain (320 voix).
La chute de l'Empire le rendit momentanément à la vie privée, et il se présenta sans succès à une élection partielle en 1874, avec un programme bonapartiste qui provoqua une interpellation à la Chambre, et qui eût amené des poursuites contre son auteur si celui-ci ne s'était pas désisté avant le second tour de scrutin.
Il se présenta de nouveau aux élections de février 1876, mais en ne revendiquant cette fois que les droits de la souveraineté nationale, et fut élu au 2e tour de scrutin, dans l'arrondissement de Saumur, par 12,423 voix sur 20,765 votants et 26,610 inscrits, contre 8,227 voix données à M. Bury, candidat républicain; il soutint le ministère de Broglie, dont il fut le candidat officiel, le 14 octobre 1877, et fut élu par 13,441 voix sur 22,584 votants et 27,540 inscrits, contre MM. Genet (6,358 voix) et Combier (2,732 voix), tous les deux candidats républicains.
M. Bury, son concurrent précédent, le battit aux élections du 21 août 1881, avec 11,182 voix, il en obtint 10,890; mais il fut réélu, avec toute la liste conservatrice, le 4 octobre 1885, le 7e sur 8, par 72,870 voix sur 123,110 votants et 151,859 inscrits. M. Berger siège au groupe de l'Appel au peuple et a voté, dans la dernière session,
- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février, chute du ministère Floquet),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la ligue des Patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- contre les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Nommé conseiller général de Maine-et-Loire en 1873, chevalier de la Légion d'honneur de la promotion du 15 août 1862, et officier de l'Instruction publique. Il a publié quelques morceaux littéraires, entre autres une Etude sur Volney.
Né le 10 janvier 1829 à Cholet (Maine-et-Loire), mort le 14 février 1903 à Paris (8e). Député du Maine-et-Loire de 1876 à 1881 et de 1885 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 267).
François-Eugène Berger fut réélu député de la circonscription de Saumur, le 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin avec 12.331 voix, son concurrent le plus favorisé n'en obtenant que 8.410. Il avait promis à ses électeurs de rester fidèle aux convictions qu'il avait toujours manifestées et de défendre le programme conservateur. Mais il est peu intervenu à la Chambre, où, membre de diverses Commissions, il se borna à déposer des rapports sur des pétitions. Il fut battu aux élections de 1893 par Georges de Grandmaison, ancien officier de cavalerie et maire de Montreuil-Bellay. Celui-ci avait recueilli dès le premier tour 10.625 voix, Berger n'en conservant que 3.558, tandis qu'un autre candidat obtenait 7.890 suffrages. Au deuxième tour, Berger n'eut plus que 107 voix.
Il était membre de la société d'agriculture, des sciences et des arts d'Angers. Il avait été conseiller général du canton de Seiches-sur-le-Loir de 1864 à 1870 et du canton de Durtal de 1873 à 1878. Son père, Adrien Berger, avait été Secrétaire général de la préfecture de Maine-et-Loire de 1855 à 1865. François-Eugène Berger mourut à Paris, le 14 février 1903.