Jules-Antoine, Louis, Barthélémy Razimbaud
1837 - 1915
Député de 1885 à 1889, né à Ginestas (Aude) le 24 août 1837, d'une famille d'agriculteurs, il fut reçu avocat en 1858, acheta, en 1863, à Saint-Chinian, une étude de notaire qu'il dirigea jusqu'en 1880, et s'occupa ensuite de viticulture.
Sous l'empire, il avait fait de l'opposition politique, comme conseiller municipal de Saint-Chinian depuis 1865, et avait soutenu en 1869 la candidature Floquet et combattu le plébiscite.
Premier adjoint de Saint-Chinian après le 4 septembre 1870, maire de cette ville en 1872, révoqué au 24 mai 1873, puis renommé conseiller général du canton de Saint-Chinian depuis 1874, il fut porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste radicale de l'Hérault, et fut élu député, le 6e sur 7, par 50,069 voix (98,202 votants, 134,909 inscrits).
Il se fit inscrire à la gauche radicale et à l'extrême gauche, soutint de ses votes les ministères républicains, et se prononça pour l'expulsion des princes, et, dans la dernière session,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 24 août 1837 à Ginestas (Aude), mort le 13 octobre 1915 à Paris (16e).
Député de l'Hérault de 1885 à 1893 et de 1898 à 1904.
Sénateur de l'Hérault de 1904 à 1915.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 98.)
Avocat et titulaire d'une charge de notaire à Saint-Chinian, Jules Razimbaud est député radical de l'Hérault depuis quatre ans lorsque, en 1889, son mandat lui est renouvelé par ses électeurs. En 1893 il échoue de peu au second tour des législatives dans la bataille qui l'oppose à Cros-Bonnel, son adversaire républicain. Réélu en 1898 avec 5.465 voix contre Jean Miquel, conservateur, puis en 1902 avec 8.047 voix - il triomphe alors sans concurrent - Jules Razimbaud brigue, en 1904, un siège de sénateur vacant. Il l'emporte le 26 juin au troisième tour, par 429 voix contre 396 à M. Augé, sur 862 votants. Son mandat est confirmé aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906, auxquelles il obtient 461 voix sur 866 votants.
Au cours de ses années de vie parlementaire, Jules Razimbaud s'intéresse tout particulièrement, tant à la Chambre qu'au Sénat, aux questions municipales et aux problèmes de fraude fiscale. Il appartient à diverses commissions. Mais plutôt que comme législateur c'est comme militant actif que se signale ce parlementaire méridional, inscrit au groupe de la gauche démocratique auquel toute compromission avec les modérés paraîtra toujours indigne.
Maire de Saint-Chinian depuis 1896, et conseiller général de l'Hérault, il est très sensibilisé aux problèmes de son département et publie, en 1910, un ouvrage intitulé La crise viticole qui appelle l'attention du public sur la situation critique des agriculteurs du Languedoc. Son militantisme efficace, que l'âge n'a pas altéré, a attiré sur ses traces son fils Jules, Armand qui, lorsqu'il est devenu sénateur en 1904, lui a succédé à la Chambre des députés.
Jules Razimbaud est mort en octobre 1915, au terme de trente années de mandat parlementaire, âgé de 78 ans. Son corps a été incinéré au Cimetière du Père-Lachaise.