Jules-Armand Razimbaud

1873 - 1959

Informations générales
  • Né le 14 juin 1873 à Saint-chinian (Hérault - France)
  • Décédé le 16 juin 1959 à Toulouse (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 18 décembre 1904 au 31 mai 1906
Département
Hérault
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Hérault
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Hérault
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 juin 1873 à Saint-Chinian (Hérault). Député de l'Hérault de 1904 à 1914.

Jules Razimbaud était le fils de Jules Antoine Razimbaud, avocat, propriétaire viticulteur, militant républicain contre le second Empire, persécuté au 2 décembre, qui avait fait campagne contre le plébiscite de 1869 et était devenu maire républicain de Saint-Chinian en 1873.

Député depuis 1881, Jules Antoine Razimbaud fut élu sénateur au mois de mai 1904. C'est alors que son fils, Jules, Armand, militant radical socialiste depuis l'âge de 18 ans, secrétaire du groupe des jeunesses républicaines durant l'affaire Dreyfus, ancien notaire et avocat comme son père, brigua, à 31 ans, le siège de député de l'arrondissement de Saint-Pons, laissé vacant par ce dernier. Il devait remporter l'élection partielle du 18 décembre 1904, ayant recueilli, sous l'étiquette radicale-socialiste, 8.598 voix contre 100 à Cabrol sur 14.277 inscrits et 8.831 votants.

Réélu le 6 mai 1906, par 7.577 voix contre 1.439 à Rouanet sur 14.242 électeurs inscrits et 9.607 votants, Jules Razimbaud fut également réélu le 24 avril 1910 dès le premier tour, obtenant 5.504 voix contre 5.021 à Caffort sur 13.958 électeurs inscrits et 10.807 votants. Il devait cependant être battu aux élections de mai 1914 par son rival Caffort qui recueillit 5.486 voix alors que Jules Razimbaud en obtenait 5.269.

Inscrit évidemment au groupe radical socialiste à la Chambre, Jules Razimbaud fut membre des commissions du règlement, de la réforme judiciaire, des douanes, des boissons, de la crise viticole, des comptes définitifs.

Son action à la Chambre des députés fut essentiellement tournée vers les problèmes viticoles.

Il déposa diverses propositions de loi sur la dénaturation obligatoire de l'alcool industriel, sur la vente et le commerce du lait, sur la répression des fraudes dans la vente des marchandises et la falsification de denrées alimentaires, sur le contrôle de l'exécution des jugements en matière de falsification des denrées alimentaires ; il déposa une proposition de résolution concernant la nomination d'une commission de 44 membres chargée d'étudier toutes les questions visant le régime des boissons. Il prit part très régulièrement à la discussion du budget, présentant en 1907 un amendement établissant une taxe différentielle sur les alcools et en 1911 un amendement sur la défense et la reconstitution du vignoble de France et sur les recherches à mener sur les maladies de la vigne.

Jules Razimbaud fut aussi le rapporteur de plusieurs projets de loi portant règlement définitif du budget et déposa d'autres propositions de loi, portant notamment sur l'armée coloniale ou ayant pour objet d'établir la responsabilité pécuniaire des préfets en cas de faute lourde professionnelle.

Jules Razimbaud resta maire de Saint-Chinian et conseiller général jusqu'en 1921, date à laquelle, venant habiter Toulouse, il renonça à ses mandats politiques, tout en restant militant de l'union radicale socialiste et socialiste.