Joseph-Louis, Edouard, Marie Régis

1878 - 1947

Informations générales
  • Né le 13 mai 1878 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 4 février 1947 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Républicains de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 mai 1878 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Député des Bouches-du-Rhône de 1924 à 1932.

Docteur en médecine, licencié es sciences, industriel, Louis Régis s'intéressa d'abord aux problèmes sanitaires et sociaux du département des Bouches-du-Rhône. Membre du Conseil départemental de l'hygiène, vice-président du Comité départemental des mutilés et de l'Office départemental d'habitation à bon marché, membre du conseil d'administration du Comité départemental des pupilles de la Nation, il tint également la rubrique de l'hygiène du journal Le Soleil de Marseille.

Le docteur Régis fut assez vite attiré par l'action politique locale puisqu'il devint conseiller d'arrondissement en 1907 et conseiller général en 1910. Il ne se présenta toutefois à la députation qu'en 1924 sur la liste d'union républicaine démocratique, dont le programme puisait son inspiration dans la politique suivie par Raymond Poincaré. Cette liste eut deux élus dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, MM. Régis et Vidal, les 5 autres sièges étant enlevés par la liste du Cartel des gauches conduite par Fernand Bouisson. Louis Régis obtint 33.448 voix sur 136.085 inscrits et 111.459 votants.

Aux élections législatives d'avril 1928, qui avaient lieu au scrutin uninominal, Louis Régis, qui se présentait dans la 4e circonscription de Marseille, arrivé en tête au premier tour, obtint 11.552 voix au second tour contre 1.690 voix à Mouton sur 21.340 inscrits et 14.101 suffrages exprimés.

Les élections législatives de mai 1932 rendirent Louis Régis à l'action locale, puisqu'il ne recueillit que 4.382 voix sur 21.327 inscrits et 15.753 votants contre 7.924 à Eugène Pierre, avocat, conseiller municipal et conseiller général qui fut élu au premier tour.

Louis Régis ne fut plus alors candidat à la députation.

Inscrit en 1924 au groupe de la gauche républicaine démocratique, puis en 1928 au groupe des républicains de gauche, Louis Régis devait constamment soutenir la politique menée par Poincaré lorsque celui-ci fut aux affaires.

Membre de la commission des douanes et conventions commerciales dont il fut vice-président, de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, de la commission de la marine marchande. dont il fut secrétaire, de la commission du suffrage universel, Louis Régis fut également vice-président du groupe parlementaire d'éducation physique et du groupe parlementaire Maroc-Tunisie et, bien que célibataire, membre du groupe parlementaire des familles nombreuses. Il déposa diverses propositions de loi, notamment tendant à étendre le fonctionnement du pari mutuel, organisé sur les champs de course seulement, à toutes les grandes villes de France et aux épreuves automobiles courues sur autodromes, tendant à étendre aux cimentiers les dispositions régissant la Caisse autonome des mines, tendant à étendre la réglementation et le port des, agrafes d'engagé volontaire et de la médaille commémorative de la grande guerre, tendant à diviser en arrondissements municipaux la ville de Marseille.

Il rapporta plusieurs projet et propositions de loi relatifs au régime douanier et prit part à la discussion du budget des exercices 1926. 1927 et 1930, au titre de l'agriculture, de la marine marchande et de la pêche et de la Légion d'honneur ; il réalisait ainsi un de ses engagements électoraux selon lequel il défendrait avec acharnement les intérêts de l'industrie et du commerce marseillais et serait dévoué aux intérêts du grand port phocéen. Louis Régis se prononça en 1928 pour la première loi sur les assurances sociales et eut l'occasion, en 1925 et 1927, de se montrer favorable au vote des femmes, qui se heurtait encore à cette époque à l'opposition d'une majorité de la Chambre des députés et surtout du Sénat.

Louis Régis était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.