René, Charles Reille-Soult-Dalmatie

1835 - 1898

Informations générales
  • Né le 4 février 1835 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 21 novembre 1898 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Tarn
Groupe
Centre droit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Tarn
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 1er décembre 1878
Département
Tarn
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 2 février 1879 au 14 octobre 1881
Département
Tarn
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Tarn
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Tarn
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Tarn
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 18 mars 1894 au 31 mai 1898
Département
Tarn
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 21 novembre 1898
Département
Tarn
Groupe
Union des Droites

Biographies

Député en 1869-70 et de 1876 à 1889, né à Paris le 4 février 1835, troisième fils du maréchal Reille, entra en 1852 à l'Ecole de Saint-Cyr, et passa comme sous-lieutenant à l'Ecole d'application d'état-major le 1er janvier 1856. Lieutenant en 1856, capitaine en 1858, il fit en cette qualité la campagne d'Italie, et devint aide de camp du maréchal Randon, puis du maréchal Niel qu'il suivit au ministère de la Guerre.

À la mort de Niel, il donna sa démission (3 décembre 1869), et, déjà conseiller général du canton de Saint-Amans-Soult depuis 1867, il fut élu député de la 2e circonscription du Tarn au Corps législatif comme candidat du gouvernement, le 24 mai 1869, par 15 453 voix (30 115 votants, 37 557 inscrits) contre 11 963 à M. Péreire, député sortant, et 2 651 à M. Lavergne. M. Reille signa la demande d'interpellation des 116, vota pour la guerre contre la Prusse et, pendant le siège de Paris, commanda les mobiles de Tarn-et-Garonne.

Commandeur de la Légion d’honneur le 7 février 1871, et réélu au conseil général du Tarn, dont il devint vice-président, il fut élu, le 20 février 1876, députe de la 2e circonscription de Castres, par 11 004 voix (16 344 votants, 20 407 inscrits), contre 4 323 à M. Mondot. Il prit place au groupe de l'Appel au peuple, s'occupa principalement et avec succès de questions militaires, soutint le ministère de Broglie contre les 363, et, après le 16 mai, devint sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur.

Réélu, le 14 octobre 1877, par 12 202 voix (16 592 votants, 20 976 inscrits), contre 4 347 à M. Cavailié, il vit son élection soumise à une minutieuse et longue enquête motivée surtout par ce fait que M. Reille avait été le collaborateur de M. de Fourtou.

Invalidé, pour pression officielle, le 1er décembre 1878, malgré les conclusions de la commission d'enquête, M. Reille fut réélu, le 2 février 1879, par 9 967 voix contre 7 516 à M. Barbey, républicain. Il reprit sa place dans la majorité impérialiste,.

Il fut réélu, le 21 août 1881, par 10 214 voix (17 950 votants, 21 236 inscrits), contre 7 693 à M. Barbey ; il continua de voter avec la minorité conservatrice, se distingua particulièrement dans les discussions militaires, fut (avril 1884) rapporteur du projet d'armée coloniale, et déposa un contre-projet sur la loi militaire (juin 1885) tendant à revenir au système mixte de l'armée permanente et de lagar de mobile.

Porté sur la liste conservatrice du Tarn, aux élections du 4 octobre 1885, il fut élu, seul de cette liste, le 3e sur 6, par 47 976 voix (94 149 votants, 110 561 inscrits). Il fit partie, de l'union des droites, prit encore une part des plus actives à la discussion de la loi militaire, et déposa (juin 1887) un nouveau contre-projet admettant deux portions dans la contingent, l'une servant trois ans pleins, l'autre un an, avec faculté de substitution d'une portion à l'autre, et primes d'engagement et de l'engagement payées sur le produit de la nouvelle taxe militaire (rejeté par 363 voix contre 168). D'autre part, le baron Reille a combattu de ses votes la politique scolaire et coloniale du gouvernement, et s'est prononcé, dans la dernière session :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Le comte Reille a épousé une petite-fille du maréchal Soult.


Né le 4 février 1835 à Paris, mort le 21 novembre 1898 à Paris.

Député du Tarn au Corps législatif de 1869 à 1870, Député du Tarn de 1876 à 1878 et de 1879 à 1898.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 110.)

Fils du maréchal Reille et de Victoire Masséna (fille du maréchal), il épouse la petite-fille du maréchal Soult, duc de Dalmatie.

Aux élections du 22 septembre 1889 il est élu dans la 2e circonscription de Castres, au premier tour, par 9.935 voix contre 7.463 à Emile Level, maire du XVIIe arrondissement de Paris, républicain. Il se présente comme un « conservateur résolu, un catholique sincère ».

Durant cette législature, son nom est souvent prononcé lors de la grève prolongée qui éclate aux mines de Carmaux, dont il préside le conseil d'administration ; c'est contre lui qu'est dirigé par les anarchistes l'attentat de l'avenue de l'Opéra, qui fait d'autres victimes, mais auquel il échappe.

Il est réélu, le 20 août 1893, au premier tour, par 9.315 voix contre 3.202 à M. Calvignac, maire de Carmaux, républicain.

Il est réélu le 8 mai 1898 par 9.069 voix contre 5.400 à M. Galibert, radical. Il meurt le 21 novembre de cette même année.

Durant les sept mandats qu'il exerce à la Chambre, il se présente comme un spécialiste des questions militaires, rapportant les projets de loi sur l'armée coloniale, la cavalerie, l'artillerie, les pensions, le recrutement, l'avancement, etc..

Il meurt le 21 novembre 1898 à l'âge de 63 ans, laissant à ses trois fils André, Xavier et Amédée le soin de représenter le département du Tarn après lui. Il est commandeur de la Légion d'honneur.