René, Charles Reille-Soult-Dalmatie
1835 - 1898
Député en 1869-70 et de 1876 à 1889, né à Paris le 4 février 1835, troisième fils du maréchal Reille, entra en 1852 à l'Ecole de Saint-Cyr, et passa comme sous-lieutenant à l'Ecole d'application d'état-major le 1er janvier 1856. Lieutenant en 1856, capitaine en 1858, il fit en cette qualité la campagne d'Italie, et devint aide de camp du maréchal Randon, puis du maréchal Niel qu'il suivit au ministère de la Guerre.
À la mort de Niel, il donna sa démission (3 décembre 1869), et, déjà conseiller général du canton de Saint-Amans-Soult depuis 1867, il fut élu député de la 2e circonscription du Tarn au Corps législatif comme candidat du gouvernement, le 24 mai 1869, par 15 453 voix (30 115 votants, 37 557 inscrits) contre 11 963 à M. Péreire, député sortant, et 2 651 à M. Lavergne. M. Reille signa la demande d'interpellation des 116, vota pour la guerre contre la Prusse et, pendant le siège de Paris, commanda les mobiles de Tarn-et-Garonne.
Commandeur de la Légion d’honneur le 7 février 1871, et réélu au conseil général du Tarn, dont il devint vice-président, il fut élu, le 20 février 1876, députe de la 2e circonscription de Castres, par 11 004 voix (16 344 votants, 20 407 inscrits), contre 4 323 à M. Mondot. Il prit place au groupe de l'Appel au peuple, s'occupa principalement et avec succès de questions militaires, soutint le ministère de Broglie contre les 363, et, après le 16 mai, devint sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur.
Réélu, le 14 octobre 1877, par 12 202 voix (16 592 votants, 20 976 inscrits), contre 4 347 à M. Cavailié, il vit son élection soumise à une minutieuse et longue enquête motivée surtout par ce fait que M. Reille avait été le collaborateur de M. de Fourtou.
Invalidé, pour pression officielle, le 1er décembre 1878, malgré les conclusions de la commission d'enquête, M. Reille fut réélu, le 2 février 1879, par 9 967 voix contre 7 516 à M. Barbey, républicain. Il reprit sa place dans la majorité impérialiste,.
Il fut réélu, le 21 août 1881, par 10 214 voix (17 950 votants, 21 236 inscrits), contre 7 693 à M. Barbey ; il continua de voter avec la minorité conservatrice, se distingua particulièrement dans les discussions militaires, fut (avril 1884) rapporteur du projet d'armée coloniale, et déposa un contre-projet sur la loi militaire (juin 1885) tendant à revenir au système mixte de l'armée permanente et de lagar de mobile.
Porté sur la liste conservatrice du Tarn, aux élections du 4 octobre 1885, il fut élu, seul de cette liste, le 3e sur 6, par 47 976 voix (94 149 votants, 110 561 inscrits). Il fit partie, de l'union des droites, prit encore une part des plus actives à la discussion de la loi militaire, et déposa (juin 1887) un nouveau contre-projet admettant deux portions dans la contingent, l'une servant trois ans pleins, l'autre un an, avec faculté de substitution d'une portion à l'autre, et primes d'engagement et de l'engagement payées sur le produit de la nouvelle taxe militaire (rejeté par 363 voix contre 168). D'autre part, le baron Reille a combattu de ses votes la politique scolaire et coloniale du gouvernement, et s'est prononcé, dans la dernière session :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Le comte Reille a épousé une petite-fille du maréchal Soult.
Né le 4 février 1835 à Paris, mort le 21 novembre 1898 à Paris.
Député du Tarn au Corps législatif de 1869 à 1870, Député du Tarn de 1876 à 1878 et de 1879 à 1898.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 110.)
Fils du maréchal Reille et de Victoire Masséna (fille du maréchal), il épouse la petite-fille du maréchal Soult, duc de Dalmatie.
Aux élections du 22 septembre 1889 il est élu dans la 2e circonscription de Castres, au premier tour, par 9.935 voix contre 7.463 à Emile Level, maire du XVIIe arrondissement de Paris, républicain. Il se présente comme un « conservateur résolu, un catholique sincère ».
Durant cette législature, son nom est souvent prononcé lors de la grève prolongée qui éclate aux mines de Carmaux, dont il préside le conseil d'administration ; c'est contre lui qu'est dirigé par les anarchistes l'attentat de l'avenue de l'Opéra, qui fait d'autres victimes, mais auquel il échappe.
Il est réélu, le 20 août 1893, au premier tour, par 9.315 voix contre 3.202 à M. Calvignac, maire de Carmaux, républicain.
Il est réélu le 8 mai 1898 par 9.069 voix contre 5.400 à M. Galibert, radical. Il meurt le 21 novembre de cette même année.
Durant les sept mandats qu'il exerce à la Chambre, il se présente comme un spécialiste des questions militaires, rapportant les projets de loi sur l'armée coloniale, la cavalerie, l'artillerie, les pensions, le recrutement, l'avancement, etc..
Il meurt le 21 novembre 1898 à l'âge de 63 ans, laissant à ses trois fils André, Xavier et Amédée le soin de représenter le département du Tarn après lui. Il est commandeur de la Légion d'honneur.