Jean-Michel Tournaire dit Renaitour

1896 - 1986

Informations générales
  • Né le 31 mars 1896 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 12 décembre 1986 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Yonne
Groupe
Indépendants de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Yonne
Groupe
Gauche indépendante
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Yonne
Groupe
Gauche indépendante

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 mars 1896 à Paris.

Député de l'Yonne de 1928 à 1942.

Pierre, André Tournaire fait d'excellentes études au lycée Henri-IV à Paris mais, dès qu'il le peut, c'est-à-dire le 15 novembre 1915, il s'engage pour la durée de la guerre, ce qui lui permet de choisir son arme, l'Aviation. Breveté pilote, il participe à de nombreuses missions de bombardement, ce qui lui vaut le 27 avril 1918 d'être cité à l'ordre de l'escadre.

Démobilisé le 20 juillet 1919, il reprend ses études interrompues par la guerre et sous le pseudonyme de Jean-Michel Renaitour, il entreprend une carrière de journaliste et d'homme de lettres et parvient très jeune à une certaine notoriété en obtenant, en 1923, le prix de la bourse nationale de voyage attribué par le ministère de l'Instruction publique.

Attiré par la politique, il s'inscrit au parti socialiste et, en 1924, il se présente aux élections législatives dans le département de l'Yonne, sur la liste d'union républicaine et socialiste. Cette première tentative aboutit à un échec, la liste d'union républicaine démocratique et sociale et la liste du Cartel des gauches s'attribuant les quatre sièges à pourvoir.

Il assoit alors sa position locale en se faisant élire en 1926, dans le canton de Seignelay, conseiller général de l'Yonne ; il deviendra, en 1929, conseiller municipal d'Auxerre et sera maire de cette ville de 1929 à 1941.

S'étant à nouveau présenté aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928; dans la 1re circonscription d'Auxerre, il est élu au second tour de scrutin, avec 8.972 voix sur 21.086 inscrits et 17.715 votants contre 8.542 à son principal adversaire, M. Dufour. Il se déclare partisan de la réforme des méthodes de travail parlementaire, et notamment de la suppression du vote par procuration, de l'abrogation des « lois scélérates », de l'établissement d'un système d'impôts progressifs, de la réduction des impôts de consommation et des impôts indirects.

Sur des programmes analogues, il sera réélu deux fois, dès le premier tour de scrutin, en 1932 d'abord avec 10.467 voix sur 17.451 votants, contre 4.826 à M. Demousseaux, en, 1936 ensuite, avec 9.134 voix sur 17.306 votants contre 4.203 à M. Roussel.

A la Chambre, il s'inscrit au groupe des indépendants de gauche et appartient notamment aux commissions de l'enseignement et des beaux-arts, de l'aéronautique, de la marine militaire. Il sera élu en 1937 président de cette dernière commission.

Il fait preuve d'une activité soutenue. 11 dépose de nombreuses propositions de loi ou de résolution, les principales tendant à rétablir le régime de liberté en faveur des bouilleurs de cru (1930), à protéger la production cinématographique française (1932), à décider que les députés seraient membres de droit du conseil général de leur département (1932), à rétablir le ministère de l'Air (1932), à doter d'une motocyclette chaque brigade de gendarmerie (1934).

Il est le rapporteur du projet de loi fixant le statut organique de l'armée de l'Air (1935).

Il prend part à la discussion du budget des exercices 1929, 1930, 1932, 1933 et 1938, ses interventions concernant les beaux-arts, et notamment le problème de la censure, l'armée de l'Air, l'aviation civile, la marine militaire, l'agriculture, l'éducation physique et le sport.

Il se fait également entendre dans la discussion de divers textes concernant le remboursement des dettes de la France envers les Etats-Unis d'Amérique (1929), le commerce des blés (1930), l'aéropostale (1932), le régime des bouilleurs de cru (1935) et de diverses interpellations concernant la défense nationale.

Il pose en 1929 une question au ministre des Affaires étrangères sur le projet de construction d'un tunnel sous la Manche et interpelle à deux reprises le gouvernement sur les mesures qu'il compte prendre en faveur de l'aéronautique.

Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il ne prend pas part au vote sur le projet de loi constitutionnel accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 et de la Médaille d'or de l'Education physique.